Le Programme national de développement local (Pndl), qui marque une rupture dans le processus de responsabilisation des élus et de financement des collectivités, va permettre d’injecter, pour la première phase, 1.035.000.000 FCfa pour les projets jugés prioritaires par les 27 communautés rurales des 35 de la région dans les domaines aussi fondamentaux que la santé, l’éducation et l’hydraulique.
Le directeur de l’Agence régionale de développement (Ard), par ailleurs Coordonnateur régional du Pdl, Abdoul Aziz Tandian, a souligné la nécessité de consolider à la base le développement économique pour fixer les jeunes, lutter contre la pauvreté. L’avènement du Pndl qui reste une nouvelle politique dont l’inventivité permet de relever les défis des Omd et du Nepad va s’appuyer sur les ressources humaines locales. En permettant l’amélioration du niveau d’équipement des collectivités locales et le renforcement des opportunités économiques en faveur des populations, le Pndl, dira M. Tandian, a permis l’acquisition des plans de développement local doublé du plan annuel d’investissement. Le gouvernement, dira Cheikh Awa Balla Fall, le secrétaire exécutif du Pndl, vise le développement local en vue de la promotion de l’offre de services sociaux de base. En finançant les infrastructures socio-économiques et socioculturelles, des projets dans les secteurs du transport, de l’élevage, de l’énergie et de l’environnement.
L’Etat, selon M. Fall. est en train de viser l’objectif et la vision des collectivités locales en mettant des ressources nécessaires à leur disposition dans le cadre de leur programme d’intervention et d’investissement. Il s’agit, entre autres, d’augmenter l’accès des populations les plus pauvres aux activités génératrices de revenus à travers les organisations de micro-finances existantes. Dans ce cadre, il a demandé aux collectivités de mettre l’accent sur la participation des populations en assumant leur rôle et leur responsabilité dans la plus grande transparence. Le soubassement de cette politique, selon lui, reste les opportunités économiques offertes aux populations les plus pauvres et les plus défavorisées, notamment les femmes, qui seront identifiées, améliorées et soutenues.
La contrepartie financière, reconnaît-il, reste une opportunité pour mesurer le degré d’engagement des populations à travers les communautés décentralisées pour mobiliser les fonds nécessaires au financement des programmes et des projets. Cette contrepartie qui a été réduite est passée, selon M. Fall, de 20 à 10% pour permettre des assouplissements pour chaque projet pris individuellement. L’adjoint au gouverneur chargé du Développement, Saër Ndao, qui présidait la cérémonie, a dit que le Pndl, par cette première, a ratissé large en se mettant en phase et en renforçant la responsabilité des élus locaux vis-à-vis de leurs mandants, l’appui à la politique de décentralisation, le financement du développement local, l’appui technique et le renforcement des capacités, la coordination et la gestion.
PAPE DEMBA SIDIBE
Source : Le Soleil