Créée avant « le soleil de l’indépendance » en Mauritanie précisément en 1945, l’école de Boully fait partie des écoles les plus anciennes de la région du Guidimakha. Elle a commencé avec un seul enseignant et deux classes. Elle comptait en 2003, 360 élèves et 7 classes.
Aujourd’hui, elle compte 551 garçons, 311 filles pris en charge par 12 enseignants pour l’année 2013-2014. Les 862 élèves sont répartis entre 14 divisions pédagogiques dont une extension à Gourel Soulé.
Malgré les efforts déployés par les ressortissants de Boully en France cette structure est devenue aujourd’hui le lieu, où toutes les parties sont loin d’être harmonieusement bien conçues pour se soutenir, se compléter les unes les autres.
Des efforts importants sont déployés les migrants, à travers la mise en œuvre des programmes d’appui, des soutiens en matériel, des réfections des salles de classe en vue de sauver ce qui peut être sauvé.
Aujourd’hui, elle compte 551 garçons, 311 filles pris en charge par 12 enseignants pour l’année 2013-2014. Les 862 élèves sont répartis entre 14 divisions pédagogiques dont une extension à Gourel Soulé.
Malgré les efforts déployés par les ressortissants de Boully en France cette structure est devenue aujourd’hui le lieu, où toutes les parties sont loin d’être harmonieusement bien conçues pour se soutenir, se compléter les unes les autres.
Des efforts importants sont déployés les migrants, à travers la mise en œuvre des programmes d’appui, des soutiens en matériel, des réfections des salles de classe en vue de sauver ce qui peut être sauvé.
Le village de Boully dispose d’une seule école fondamentale et d’un collège (depuis 2004), ainsi, un nombre important d’enfants en âge d’être scolarisés est identifié dans la rue par faute d’infrastructures d’accueil.
Des actions d’urgences s’imposent aujourd’hui, car l’école fondamentale de Boully fait face à des défis, de plusieurs ordres:
Le problème d’infrastructures d’accueil
Face aux urgences de l’heure, la construction d’une deuxième école s’impose. Plusieurs demandes ont été adressées aux autorités compétentes mais elles sont restées lettre morte.
En effet, l’école est confrontée depuis plusieurs années à une surcharge des classes en termes d’effectif par salle. En première année, on dénombre plus de 60 élèves par classe. Une situation qui oblige la direction pédagogique à faire des choix d’apprentissage invraisemblable consistant à faire cours à la moitié de la classe le matin et à l’autre l’après-midi. Une situation atterrante !!
Les enfants, assis à même le sol cabossé, sont accueillis dans une indignité inhumaine dans 14 salles de classes dont huit en béton, quatre en semi –dure et deux en banco connaissent une détérioration inquiétante. Aucun enfant ne peut être accueilli avant 7 ans du fait d’un manque de salles de classe et d’enseignants.
Le Système éducatif national
Le système éducatif est caractérisé par une faille dans beaucoup de domaines. Les cours dispensés ne répondent pas aux attentes provoquant ainsi un désintérêt. Un problème d’identification par rapport à l’école mauritanienne d’une manière générale se pose.
L’éducation, c’est tout ce qui nous permet de se construire, se réaliser, s’adapter, se guider…
Si dans les écoles, les savoirs dispensés, les conditions d’études entrent en contradiction avec les normes, les attentes, le fossé se creuse, l’avenir des enfants devient préoccupant. Loin d’être une exagération pompeuse, la situation de l’école de Boully est tout simplement dramatique.
Elle est devenue « cet endroit » où tout est superflu et tout fait défaut, ne produisant aucun équilibre. Les conditions dans lesquelles les élèves se trouvent sont de toute nature invraisemblable.
Les réformes engagées depuis plusieurs années n’ont pas permis de construire un ensemble uni dans le domaine éducatif.
La gestion pédagogique et administrative des enseignants est peu performante. En effet, on constate l’absence d’une véritable programmation de recrutement et des affectations des enseignants pour faire face aux déperditions, aux besoins de la croissance démographique et aux nouveaux impératifs linguistiques de la mise en œuvre de la réforme du système adoptée en 1999, qui vise à assurer un enseignement bilingue (Arabe-Français). Aussi, il devient impératif que la politique de recrutement au niveau des écoles normales garantisse la sortie d’enseignants capables d’enseigner dans les deux langues.
La proportion de « variance expliquée » estimée à 24%, l’existence de lacunes chez certains maîtres en termes de réalisation de la transmission des connaissances chez leurs élèves. Ces lacunes pourraient s’expliquer notamment par le manque d’adaptation de la formation initiale, les insuffisances de la formation continue, les faiblesses de l’appui didactique, l’inefficacité de l’encadrement pédagogique et la faible motivation des enseignants.
Dans certains cas de figures, l’on assiste au recrutement sans aucune formation de base de l’enseignant. Des contractuels atterrissent dans les écoles comme une nuée de sauterelles, comme l’on dit en Mauritanie avec le système « des bras longs », pour la plupart avec aucun repère pédagogique.
D’autres parts, la majeure partie des enseignants dont, le Directeur ne se sentent aucunement concerné par la qualité de l’enseignement dispensé, l’équilibre et l’avenir des enfants sans aucun contrôle du temps de travail des enseignants et des absences intolérables du corps enseignant.
Il est vrai qu’il y’a toujours quelques rares enseignants qui se sacrifient pour dispenser des cours « normalement » mais pour la plupart d’entre eux, c’est cette exception qui confirme la règle générale d’une autre manière, qui est celle d’un désintérêt et désengagement des enseignants dans la transmission des savoirs.
Les actions d’urgences
La commune de Boully et les autorités locales se trouvent dans l’incapacité financière de prendre en charge l’enrayement de cette dégradation de l’enseignement fondamental. Les principales actions à envisager dans le cadre d’un véritable programme d’amélioration s’articulent autour des éléments suivants:
‹ Il s’agit d’améliorer l’accès et la rétention au niveau du fondamental, par l’intermédiaire de : La résorption des disparités entre les filles et les garçons ; la construction d’environ 3 salles de classes, l’accroissement des effectifs des enseignants, l’accueil de l’ensemble des enfants en âge de scolarité
‹ Amélioration de la qualité de l’enseignement à travers, la formation initiale professionnalisant et continue des enseignants et des directeurs d’école, la mise en place de mécanismes d’incitations pour les enseignants affectés dans la commune de Boully, la mise en œuvre de programmes rénovés, la disponibilisation des outils pédagogiques (manuels, guides, outils pédagogiques, etc.) et la disponibilisation des outils pédagogiques dans des écoles à travers un circuit de distribution gratuite qui implique les autorités régionales et les associations des parents d’élèves.
‹ Création d’une deuxième école. Avec la croissance démographique, cela permettra de résorber certains déficits.
‹ Améliorer l’environnement de scolarisation des filles à travers, le maintien des filles dans le système, en réduisant les handicaps auxquels elles sont confrontées dans leurs scolarités ainsi qu’aux examens ; le renforcement de la scolarisation des filles dans l’enseignement fondamental dans l’école de Boully connaissant des disparités marquées entre genres ;les disparités dont souffrent les filles formeront un champ d’action spécifique, supposant des études approfondies sur leurs origines et des actions éventuelles sur la demande de scolarisation. Dans ce cadre, une étude sur les causes d’abandon des filles permettra de mieux cerner la nature des appuis à mettre en œuvre au niveau de l’école de Boully. En attendant les résultats de cette étude, il sera organisé des cours de rattrapage, des campagnes de sensibilisation et un appui à la commune en vue de lever les obstacles à la scolarisation des filles dont notamment la distance de l’école.
‹ Le développement de la politique sur l’identification des populations concernées au moyen des résultats du recensement; la mobilisation de tous les opérateurs dans la lutte contre l’analphabétisme; la diversification des instruments d’intervention (implication des parents, expérimentation d’unités mobiles d’alphabétisation, la consolidation des campagnes d’alphabétisation) et l’amélioration de l’accompagnement en communication.
Il s’agit là, des actions d’urgences à mettre en œuvre pour l’amélioration des conditions d’études dans la Commune de Boully, commune rurale de Mauritanie.
Ces actions nécessitent le rassemblement des efforts de toutes les composantes de la commune en Mauritanie comme à l’étranger avec l’appui des partenaires.
Depuis plusieurs années, elle traverse une dégradation incontrôlée des conditions générales d’apprentissage engendrant une baisse préoccupante de la qualité.
La situation est alarmante, avec le niveau catastrophique des élèves, la dégradation de l’infrastructure et l’incapacité de l’Etat à éviter tout seul l’agonie et le déficit dans presque tous les domaines, l’école de Boully a profondément besoin d’un appui pour combler les insuffisances notoires concernant les programmes, les manuels scolaires, la qualification des maîtres, les infrastructures, les matériels (tables, bancs, ….) et l’encadrement pédagogique, la baisse de niveau.
F.Samba Doulo & WBD
Des actions d’urgences s’imposent aujourd’hui, car l’école fondamentale de Boully fait face à des défis, de plusieurs ordres:
Le problème d’infrastructures d’accueil
Face aux urgences de l’heure, la construction d’une deuxième école s’impose. Plusieurs demandes ont été adressées aux autorités compétentes mais elles sont restées lettre morte.
En effet, l’école est confrontée depuis plusieurs années à une surcharge des classes en termes d’effectif par salle. En première année, on dénombre plus de 60 élèves par classe. Une situation qui oblige la direction pédagogique à faire des choix d’apprentissage invraisemblable consistant à faire cours à la moitié de la classe le matin et à l’autre l’après-midi. Une situation atterrante !!
Les enfants, assis à même le sol cabossé, sont accueillis dans une indignité inhumaine dans 14 salles de classes dont huit en béton, quatre en semi –dure et deux en banco connaissent une détérioration inquiétante. Aucun enfant ne peut être accueilli avant 7 ans du fait d’un manque de salles de classe et d’enseignants.
Le Système éducatif national
Le système éducatif est caractérisé par une faille dans beaucoup de domaines. Les cours dispensés ne répondent pas aux attentes provoquant ainsi un désintérêt. Un problème d’identification par rapport à l’école mauritanienne d’une manière générale se pose.
L’éducation, c’est tout ce qui nous permet de se construire, se réaliser, s’adapter, se guider…
Si dans les écoles, les savoirs dispensés, les conditions d’études entrent en contradiction avec les normes, les attentes, le fossé se creuse, l’avenir des enfants devient préoccupant. Loin d’être une exagération pompeuse, la situation de l’école de Boully est tout simplement dramatique.
Elle est devenue « cet endroit » où tout est superflu et tout fait défaut, ne produisant aucun équilibre. Les conditions dans lesquelles les élèves se trouvent sont de toute nature invraisemblable.
Les réformes engagées depuis plusieurs années n’ont pas permis de construire un ensemble uni dans le domaine éducatif.
La gestion pédagogique et administrative des enseignants est peu performante. En effet, on constate l’absence d’une véritable programmation de recrutement et des affectations des enseignants pour faire face aux déperditions, aux besoins de la croissance démographique et aux nouveaux impératifs linguistiques de la mise en œuvre de la réforme du système adoptée en 1999, qui vise à assurer un enseignement bilingue (Arabe-Français). Aussi, il devient impératif que la politique de recrutement au niveau des écoles normales garantisse la sortie d’enseignants capables d’enseigner dans les deux langues.
La proportion de « variance expliquée » estimée à 24%, l’existence de lacunes chez certains maîtres en termes de réalisation de la transmission des connaissances chez leurs élèves. Ces lacunes pourraient s’expliquer notamment par le manque d’adaptation de la formation initiale, les insuffisances de la formation continue, les faiblesses de l’appui didactique, l’inefficacité de l’encadrement pédagogique et la faible motivation des enseignants.
Dans certains cas de figures, l’on assiste au recrutement sans aucune formation de base de l’enseignant. Des contractuels atterrissent dans les écoles comme une nuée de sauterelles, comme l’on dit en Mauritanie avec le système « des bras longs », pour la plupart avec aucun repère pédagogique.
D’autres parts, la majeure partie des enseignants dont, le Directeur ne se sentent aucunement concerné par la qualité de l’enseignement dispensé, l’équilibre et l’avenir des enfants sans aucun contrôle du temps de travail des enseignants et des absences intolérables du corps enseignant.
Il est vrai qu’il y’a toujours quelques rares enseignants qui se sacrifient pour dispenser des cours « normalement » mais pour la plupart d’entre eux, c’est cette exception qui confirme la règle générale d’une autre manière, qui est celle d’un désintérêt et désengagement des enseignants dans la transmission des savoirs.
Les actions d’urgences
La commune de Boully et les autorités locales se trouvent dans l’incapacité financière de prendre en charge l’enrayement de cette dégradation de l’enseignement fondamental. Les principales actions à envisager dans le cadre d’un véritable programme d’amélioration s’articulent autour des éléments suivants:
‹ Il s’agit d’améliorer l’accès et la rétention au niveau du fondamental, par l’intermédiaire de : La résorption des disparités entre les filles et les garçons ; la construction d’environ 3 salles de classes, l’accroissement des effectifs des enseignants, l’accueil de l’ensemble des enfants en âge de scolarité
‹ Amélioration de la qualité de l’enseignement à travers, la formation initiale professionnalisant et continue des enseignants et des directeurs d’école, la mise en place de mécanismes d’incitations pour les enseignants affectés dans la commune de Boully, la mise en œuvre de programmes rénovés, la disponibilisation des outils pédagogiques (manuels, guides, outils pédagogiques, etc.) et la disponibilisation des outils pédagogiques dans des écoles à travers un circuit de distribution gratuite qui implique les autorités régionales et les associations des parents d’élèves.
‹ Création d’une deuxième école. Avec la croissance démographique, cela permettra de résorber certains déficits.
‹ Améliorer l’environnement de scolarisation des filles à travers, le maintien des filles dans le système, en réduisant les handicaps auxquels elles sont confrontées dans leurs scolarités ainsi qu’aux examens ; le renforcement de la scolarisation des filles dans l’enseignement fondamental dans l’école de Boully connaissant des disparités marquées entre genres ;les disparités dont souffrent les filles formeront un champ d’action spécifique, supposant des études approfondies sur leurs origines et des actions éventuelles sur la demande de scolarisation. Dans ce cadre, une étude sur les causes d’abandon des filles permettra de mieux cerner la nature des appuis à mettre en œuvre au niveau de l’école de Boully. En attendant les résultats de cette étude, il sera organisé des cours de rattrapage, des campagnes de sensibilisation et un appui à la commune en vue de lever les obstacles à la scolarisation des filles dont notamment la distance de l’école.
‹ Le développement de la politique sur l’identification des populations concernées au moyen des résultats du recensement; la mobilisation de tous les opérateurs dans la lutte contre l’analphabétisme; la diversification des instruments d’intervention (implication des parents, expérimentation d’unités mobiles d’alphabétisation, la consolidation des campagnes d’alphabétisation) et l’amélioration de l’accompagnement en communication.
Il s’agit là, des actions d’urgences à mettre en œuvre pour l’amélioration des conditions d’études dans la Commune de Boully, commune rurale de Mauritanie.
Ces actions nécessitent le rassemblement des efforts de toutes les composantes de la commune en Mauritanie comme à l’étranger avec l’appui des partenaires.
Depuis plusieurs années, elle traverse une dégradation incontrôlée des conditions générales d’apprentissage engendrant une baisse préoccupante de la qualité.
La situation est alarmante, avec le niveau catastrophique des élèves, la dégradation de l’infrastructure et l’incapacité de l’Etat à éviter tout seul l’agonie et le déficit dans presque tous les domaines, l’école de Boully a profondément besoin d’un appui pour combler les insuffisances notoires concernant les programmes, les manuels scolaires, la qualification des maîtres, les infrastructures, les matériels (tables, bancs, ….) et l’encadrement pédagogique, la baisse de niveau.
F.Samba Doulo & WBD