Amara Baby est la surprise de la liste des « Lions » contre le Burundi. Ainsi le milieu de terrain d’Auxerre va honorer sa première convocation le 13 juin prochain. Dans cette interview, il revient sur ses contacts avec Aliou Cissé.
Comment avez-vous noué les contacts avec Aliou Cissé ?
Le coach m’avait donné un rendez-vous à Paris, il y a un mois et demi. Quand on s’est vu, il m’a expliqué qu’il avait un projet et me l’a exposé. J’ai aussitôt adhéré. On a alors discuté sur beaucoup de choses.
Qu’est-ce qui vous a convaincu dans son discours ?
Il m’a dit qu’il me connaissait depuis que j’étais à Châteauroux. A vrai dire, ce qui m’importait le plus c’était de venir en sélection. Il n’a même pas eu besoin de me convaincre. Mais je dirais quand même qu’il m’a dit qu’on avait une belle équipe. Et je pense que le but c’est de gagner un titre avec ce groupe.
Est-ce que le Sénégal était votre seule possibilité pour jouer une sélection ?
Oui, je pense bien. J’ai toujours voulu jouer pour le Sénégal. Cela fait plus de six ans que j’en rêvais ? J’entendais dire que le Sénégal avait une bonne équipe et surtout de grands attaquants qui évoluaient dans de grands clubs. Tous ces aspects ont fait que c’est au Sénégal que je voulais jouer. De même, mes parents sont d’origine sénégalaise même si je suis né en France. Je suis Sénégalais.
On vous attend sur un couloir gauche des « Lions » en souffrance depuis un bon moment. Vous sentez-vous à même d’en assurer l’animation ?
En tout cas je l’espère bien. Mais ce qui est sûr, c’est que je viens déjà avec ce que je sais faire. C’est-à-dire mes qualités. Je viens avec de la vitesse, une manière de percuter et aussi ma joie de vivre. J’espère que cava marcher pour moi…
Est-ce qu’il y a des joueurs de cette équipe que vous connaissez ?
Personnellement non. Mais il y a des joueurs de Ligue 2 comme moi. On se croise souvent pendant les matches. Le reste je ne les connais que de nom.
On vous reproche dans les sites français d’être parfois trop sûr de vous. Pensez-vous cela comme un défaut ?
Un joueur doit être à l’aise dans le terrain pour mieux accomplir la mission que tout le monde attend. Maintenant, je ne sais vraiment pas pourquoi les sites disent cela de moi… Mais quelle que soit la situation, je vais essayer de faire attention pour éviter les reproches la prochaine fois (rires).
Votre démarche nonchalante ne vous expose-t-elle pas ?
On me le dit souvent. Mais j’ai toujours été comme ça. Et le plus important est que je donne toujours le meilleur de moi dans un match.
Etes-vous déjà venu au Sénégal ?
Oui, une fois. C’était il y a six ans. Mon grand-père habite Grand-Yoff. J’étais avec mes parents et nous avions profité de cet été pour partir en Mauritanie. On a de la famille là-bas aussi. Depuis lors, je voulais toujours retourner, mais le temps me manquait. Raison pour laquelle je suis content de savoir que je serai à Dakar bientôt.
En dehors de votre famille, qu’est-ce qui vous lie encore avec le Sénégal ?
C’est l’équipe nationale du Sénégal, parce que ses résultats m’ont toujours intéressé. Lors de la Can et au Mondial 2002, j’étais fier d’être sénégalais. Cela donnait envie à tous les jeunes de vouloir porter le maillot national. Cette génération avait fait rêver le peuple sénégalais ainsi que les Africains.
Connaissez-vous l’hymne national du Sénégal ?
(Rires) Je suis en train de l’apprendre. N’est-ce pas qu’on dit « le lion rouge a rugi… » ? Bon, ce qui est sûr c’est que je chanterai l’hymne lors du match contre le Burundi.
Vous parlez une langue nationale sénégalaise ?
Je ne parle pas wolof, parce que j’ai quitté mes parents à l’âge de 13 ans pour le centre de formation. Par contre je parle un peu du soninké. En fait, je suis soninké.
Source: Waasport