L'expansion de l'islam en Afrique au sud du Sahara peut être assimilée à la diffusion des confréries soufies (tariqa) selon un système d'opposition entre ligues duales méridiennes combinant alliances militaires et réseaux d'échange. Au sein de l'espace saharien, les principales confréries se sont identifiées aux tribus maraboutiques commerçantes suivant l'axe des méridiens, comme dans les deux cas de la Qadiriyya et de la Sanusiyya, ou suivant celui des parallèles, à cause du pèlerinage, avec la Tijaniyya. Parmi les diverses branches de cette dernière, celle de la famille Niass de Kaolack au Sénégal illustre l'articulation entre ces deux axes puisque, actuellement, ses adeptes se recrutent aussi bien en Mauritanie et au Sénégal qu'au Nigéria ou au Soudan. Autour de la seconde guerre mondiale, les pèlerins reviennent de la péninsule Arabique avec des idées "réformistes", critiquant les confréries soufies et modernisant l'enseignement du Coran et de la langue arabe. Plus récemment, un second type de réformisme proche de l'islamisme bénéficia de l'aide directe des pays arabes - Arabie saoudite, Iran, Libye - issue de la manne pétrolière des années soixante-dix. A l'inverse de la personnalisation des rapports maître-disciple "traditionnels", on assiste à une matérialisation des moyens de transmission de l'islam : construction de mosquées, cassettes audio ou vidéo des prédicateurs utilisant la langue nationale et les médias modernes.
PEUPLEMENT ET MIGRATIONS DANS LA VALLÉE DU SÉNÉGAL
Les migrations qui de tout temps ont été le fait es populations de la vallée du Sénégal sont-elles la réponse à un surpeuplement relatif, compte tenu des conditions naturelles, des techniques de production et des Systèmes agro-pastoraux de cette région ?
La traite et la conquête coloniales ont eu, pendant 3 siècles, un impact durable sur les mouvements de la population. Il faudra un demi-siècle de paix pour retrouver une répartition de la population. en rapport avec les terroirs de la vallée. Les migrations actuelles, d’une ampleur considérable, touchent toutes l-s ethnies. Il faut se référer au contexte économique pour en comprendre le dynamisme. La vallée du Sénégal, délaissée et en stagnation pendant plusieurs décennies, se situe, de ce fait, à la marge des région à cultures commerciales, des zones urbaines à croissance rapide, et même des centres industriels d’Europe, vers lesquels émigre sa population active.
La parenté à plaisanterie ou kallengorahu en milieu soninké
La société soninké traditionnelle, à l’instar des sociétés africaines traditionnelles, s’organise autour d’un certain nombre des valeurs permettant aux différents membres qui la composent de vivre dans un climat harmonieux de distraction et de plaisanterie. Ces valeurs ou traditions constituent, malgré l’ouverture des jeunes soninké à la « modernité », le ciment maintenant les bases qui fondent l’héritage des Soninké dans un monde où tous les peuples, toutes les civilisations et toutes les cultures, sans exception, se cherchent une voie dans un univers où toutes les identités semblent être menacées par une mondialisation inquiétante qui remet en cause les particularités culturelles, artistiques et linguistiques. L’une des illustrations les plus parfaites de ces traditions en milieu soninké est le kallengorahu.
Licône de la recherche scientifique au Mali
Professeur Ogobara K. Doumbo - Le Pr. Ogobara K. Doumbo, est le 1er lauréat du prix Christophe Mérieux de recherche sur le paludisme en Afrique. Une distinction méritée par cet éminent chercheur à la notoriété mondiale établie.
En juin 2007, deux évènements majeurs ont conforté la carrure scientifique internationale du chercheur malien. Le Pr. Ogobara K. Doumbo est devenu le premier lauréat du prix Christophe Mérieux de recherche sur le paludisme en Afrique. Ce prix, d'une valeur de plus de 262 millions de F CFA, est une initiative de l'Institut de France. Et comme cerise sur le gâteau, le Pr. Ogobara a été élu à l'Académie nationale de médecine de France avec 95 % des suffrages.
Sénégal: Departement de Nioro du Rip - Le Paludisme continue de tuer
Nioro du Rip affiche en 2006 le sinistre bilan de 10 613 cas de paludisme dont 3689 cas sérieux et 24 décès pour l'année 2006. En faisant le point lors du forum organisé à l'occasion du lancement de la campagne « un lit, une moustiquaire », le médecin chef du district y a révélé des statistiques édifiantes. Ce qui traduit que le département de Nioro est hors de moyenne de la tendance de baisse de la maladie dans la région.
Le département de Nioro d'une superficie de 2772 Km2 et d'une population de 296 756 personnes avec une densité de 30 habitants/Km2 fait partie des zones où le paludisme a fait le plus de ravage. A l'occasion d'une rencontre avec les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), les autorités locales, les populations et la presse, le Dr Diallo, médecin chef du district de Nioro du Rip est revenu sur la situation de ce département de paysans et d'éleveurs.