La ville du Havre a organisé, le samedi 23 octobre 2010, une manifestation culturelle sur le thème de la diversité. Voilà des autorités municipales qui ont compris que, pour que leur ville, Le Havre, demeure un havre de paix, il était primordial de voir la diversité culturelle comme un atout, une richesse. Le maire de la ville a en effet pris la décision de créer un conseil de la diversité composé de membres représentants les differentes communautes qui existent dans la ville. Le rôle de ce conseil est de favoriser le dialogue et le vivre-ensemble entre la ville du Havre et les communautés, mais aussi entre les communautés elles-mêmes.

Cette fête de la diversité était donc l'occasion pour toutes les communautés de la ville de venir s'exprimer. Et c'est grâce à l'abnégation et au courage d'un soninké, en l'occurence Seydou Traoré, un natif de Golmy, que la communauté Soninké résidant au Havre a pu, elle aussi, prendre part à cette manifestation. Et c'est Elhadji N'diaye, un natif de Bakel, qui eut le privilège de venir s'exprimer, au nom de tous les Soninké du Havre, en récitant, en live, quelques uns de ses poèmes en langue Soninké.

Le public, composé majoritairement de jeunes écoliers, apprécia ces vers prononcés en soninké et accompagnés au son de la kora.

L'école coranique "Manare Sabile" est une école qui a ouvert ses portes à Waoundé en 2003 et dont la vocation principale est de former des "hafiz quran".
En sept ans d'existence, l'école a pu obtenir des résultats plus qu'encourageants. En effet, durant cette période, 16 jeunes ont pu mémoriser tout le coran en entier et atteindre ainsi le rang de hafiz quran.

"Manare Sabile" peut aussi se vanter d'avoir formé un élève en particulier qui a été lauréat d'un concours organisé au niveau national. En effet, Diakaryaou Mahamadou Cissé, 14 ans, rafla, en 2008, la 2ème place d'un concours national où toutes les régions du Sénégal étaient représentées. Cela constitue incontestablement une fierté pour Manare Sabile qui a démarré avec des moyens limités.

L'école coranique compte aujourd'hui des élèves qui proviennent de toute la sous-région (Sénégal, Mali, Mauritanie, Guinée, etc.) et un besoin d'agrandissement s'est donc imposé, comme une nécessité aux responsables, dans le but d'accueillir tous ces élèves et dans de bonnes conditions d'internat.

Ainsi, avec la volonté des dirigeants de l'école et des parents d'élèves, un nouveau bâtiment est sorti de terre. Mais seulement, les travaux avancent au ralenti, car, l'école ne disposant pas de subventions ni d'aide de la part de l'Etat; est obligée de financer les travaux avec les recettes des frais de scolarité et les divers dons que des généreux donateurs leur font de temps en temps.

Soninkara.com est allé à la rencontre de deux jeunes soninkés actifs dans le milieu associatif (Demba Diomo Soumaré et Moussa Bidia Traoré) qui ont voulu s'exprimer sur les divers problèmes que rencontre la diaspora dans l'immigration, et sur les obstacles qui freinent l'expansion de la langue soninkée.


 

La Bretagne, grande région agroalimentaire, est concernée directement par le halal ou abattage selon le rite islamique. Chaque année, Doux et TillySabco, pour ne citer qu'eux, vendent en France et à l'étranger des milliers de tonnes de volaille certifiées halal. Certification dont les contours restent très flous.

Comment respecter les principes du halal à l'échelle industrielle? Et quels sont les moyens de contrôles? Telles sont les questions que se posent, depuis quelques années, les consommateurs musulmans. Le marché halal s'est considérablement développé en France et devrait générer 5milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année. Sans compter les exportations des groupes volaillers bretons qui ont gagné, au Moyen-Orient, d'énormes parts de marché. Doux, par exemple, y exporte, chaque année, plus de 170.000 tonnes de volaille halal. Devant Tilly Sabco qui y écoulerait près de 40.000 tonnes. Pour faire face à cette forte demande, les grosses pointures de l'agroalimentaire ont adapté leur process industriel à cette forme d'abattage rituel. La règle veut que l'animal soit tué par un sacrificateur musulman, en incisant les deux veines jugulaires, la trachée et l'oesophage. Le sacrificateur est tenu de réciter une prière appelée Bisemallah. Et, si possible, l'abattage doit être effectué en direction de LaMecque. Depuis quelques années, la quasi-totalité de la production bretonne est certifiée par une petite association basée à Brest: l'association finistérienne pour la culture arabo-islamique, l'AFCAI spécialisée... dans la traduction de textes. Cette association fait l'objet, depuis quelques mois, d'une campagne de dénigrement sur les sites internet musulmans. Beaucoup de consommateurs halal lui reprochent son manque de transparence, l'inexistence d'un service consommateur et le fait qu'elle ne réponde jamais aux demandes d'information. Enclair, on la soupçonne d'estampiller de la viande halal qui ne le serait pas. À la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, conseiller du grand recteur, est très sceptique: «Je doute fort que l'AFCAI puisse faire son travail de contrôle sérieusement. Une poignée de personnes ne peuvent contrôler une telle production».