Si nul, à l’heure actuelle, ne peut se hasarder à mettre un nom sur le visage des Ministres concernés par le réaménagement, l’on peut, fort logiquement, lorgner du côté de ces responsables et cadres politiques qui n’ont pas fait secret de leur volonté d’affronter de s’opposer au président sortant, candidat à sa propre succession lors des prochaines présidentielles. Cette option est d’autant plus logique que la nouvelle équipe sera celle de « campagne ».
En plus de ces ministres politiquement hostiles, seront probablement concernés, ceux ayant malheureusement perdu le contrôle de la situation au sein de leurs départements respectifs. Quand bien même le bilan de l’équipe de Pinochet soit positif, force est de reconnaître que certains ministres ne se sont pas illustrés de manière brillante. Le Premier Ministre l’aurait constaté lui-même. Il n’a jamais caché sa désapprobation à l’endroit de ces ministres.
Nul doute que l’actuelle configuration de la scène politique sera perceptible dans la nouvelle équipe. Pour rappel, une quinzaine de partis politiques ont signé une plate-forme de soutien au futur candidat. Ce soutien doit manifester également lors des législatives. Autant dire que ce « gouvernement de campagne » poursuivra sa mission après les présidentielles dont le premier tour est prévu pour Avril 2007. Le changement en question affectera probablement certains cabinets. Et pour cause : certains cadres de ces départements ont nommés sur une base politique laquelle se trouve aujourd’hui en porte-à-faux avec le calendrier du président.
B.S. Diarra, Aurore