Les camionnettes ont quitté Pierrefitte dans la nuit de vendredi à samedi, pour un long, très long voyage. C’est la troisième édition du Road Tree’p, dont les participants ont planté l’an dernier 600 arbres pour lutter contre la désertification au Mali, au Maroc et en Mauritanie. A l’origine de cette initiative, Sadia Diawara, jeune écrivain et militant, qui revendique un voyage « solidaire », pas humanitaire (qu’on peut suivre au jour le jour sur le blog http://roadtreep.over-blog.com).
Comment va se passer ce voyage ?
SADIA DIAWARA. Nous sommes 24 personnes, de 17 à 57 ans. On part avec des camions et on rentrera en avion. On donnera les véhicules sur place à des associations, qui les utiliseront pour le ramassage des ordures, ou comme infirmerie mobile. L’idée n’est pas de faire de l’assistanat. On ne débarque pas avec des arbres à planter. On les achètera sur place après avoir discuté avec les habitants des espèces à choisir.
S’agit-il d’une initiative humanitaire ?
Non, l’humanitaire, c’est après un tsunami ou un tremblement de terre. On ne veut pas jouer les justiciers, ou changer le monde. On veut simplement voyager, et joindre l’utile à l’agréable. D’ailleurs, on ne reçoit aucune subvention, pour ne pas être soumis à un cahier des charges. Chaque participant doit payer environ 800 €, c’est un vrai coût.
Que représente pour vous cette incursion sur le continent africain ?
Je suis originaire du Mali, j’ai toujours souhaité m’y rendre, pour en connaître la culture. J’ai envie d’agir là-bas. Avant, la génération de mes parents envoyait de l’argent dans les villages. Mais on ne se souciait pas de savoir à quoi il pouvait servir, il n’y avait pas de concertation. Là, il y a un vrai échange, et nous apprenons beaucoup au contact des habitants.
SOurce : le parisiens