La condition principale, depuis le VII siècle, pour entrer dans la religion musulmane est l’attestation de la foi : j’atteste qu’il n’y pas de divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah, et que Muhammad (SAW) est Son prophète et messager.
Cette profession de la foi islamique est de fait un engagement, pris en toute conscience et sans aucune forme de contrainte « nulle contrainte en Religion… » (Coran, 2 : 256), de l’Homme devant le Créateur de l’univers à accepter de répondre à l’appel naturel (fitra) du monothéisme. L’Homme, en effet, n’est pas qu’un être constitué d’un ensemble d’organes « dans un corps fait de chair et d’os ». Ce qui fait la vérité de l’Homme, ce qui, en termes on ne peut plus clairs, lui donne toute sa raison d’être, donne un sens à son existence, c’est bien le lien qui le lie à Son créateur : Allah. Ce lien est symbolisé par une parole : l’attestation de la foi. Cette attestation –reconnaissance de la Divinité d’Allah place l’Homme devant ses responsabilités. Dès le départ, avant même la création des univers, il a témoigné de cette reconnaissance : « et quand Nous prîmes des reins d’Adam sa descendance et Nous la fîmes témoigner : Ne suis – je pas votre Seigneur ? Ils répondirent : certes oui nous en témoignons. Et ce afin que vous ne disiez pas au Jour du Jugement dernier : nous ne savions pas » (Coran, 7 : 172). Mais attester qu’il n’y a point d’autre divinité en dehors d’Allah est-il suffisant pour être un croyant modèle ? Sans doute non.