Les musulmanes et les musulmans, dans leur vie quotidienne, dans la conception et la réalisation de leurs projets individuels ou communautaires placent toute leur confiance en leur Seigneur, sans l’intervention duquel ils ne peuvent rien accomplir. La philosophie de cette confiance en Allah en islam consiste à entreprendre, au préalable, tout ce qui est nécessaire afin d’atteindre les objectifs visés, et mettre sa confiance totale en Allah, qui est Seul capable d’assurer leur réalisation.
Plusieurs verstes du Coran, ainsi qu’un refrain, reviennent sur cette confiance en des termes on ne peut plus explicites. « Et quand les croyant virent les coalisés, ils dirent : voilà ce qu’Allah et son messager nous avaient promis ; et Allah et son messager disaient la vérité. Et cela ne fut qu’augmenter leur foi et leur soumission » (33 : 22) ; ou « certes ceux auxquels l’on disait : les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez –les ; leur foi s’accrut, et dirent : Allah nous suffit ; Il est notre meilleur garant » (3 : 173 – 174) ; ou encore : « place ta confiance dans le Vivant qui ne meurt jamais » (25 : 58).
Ces versets coraniques, comme tant d’autres que nous n’avons ni le temps ni l’occasion de citer ici, montrent que les croyantes et les croyants, en religion islamique, doivent, quoiqu’il arrive, placent toute leur confiance en Allah qui est, il est vrai, seul capable de leur porter secours. De même que ces versets, un nombre impressionnant des hadiths prophétiques reviennent sur cette confiance en Allah pour davantage encourager les fidèles à s’en remettre au créateur des univers.
D’après Ibn Abasse, le prophète (saw) a dit : « toutes les communautés me furent présentées, et je vis un prophète accompagné d’un petit groupe de disciples, un prophète accompagné d’un ou deux disciples et un prophète esseulé. Soudain, je vis une multitude de gens surgir. Je pensais qu’il s’agissait de ma communauté, mais on me dit : il s’agit de Moussa (MoWse) et son peuple. Regarde plutôt du côté de l’horizon. Je regardais, et je vis une grande multitude de gens. On me dit : il s’agit des gens de ta communauté. Soixante mille d’entre eux entreront au paradis sans jugement et sans châtiment. Le prophète (saw) se leva ensuite et rentra chez lui. Mais les compagnons restés sur place se mirent à discuter à propos de ceux qui entreront au paradis sans jugement et sans châtiment. Les uns dirent : il s’agit peut –être de ceux furent les compagnons du prophète en ce monde ; d’autres rétorquèrent et dirent : il s’agit plutôt de ceux qui sont nés musulmans sans jamais avoir adoré des idoles. Ils continuèrent à apporter d’autres hypothèses jusqu’à ce le prophète sortit de chez lui et leur dit : de quoi parlez –vous ? Ils indiquèrent le sujet de leur discussion. Il leur dit alors : il s’agit de ceux qui ne font d’incantations ni pour eux ni pour les autres, qui ne consultent pas les augures et qui placent leur confiance en leur Seigneur» (rapporté par Muslim).
SOUMARE Zakaria Demba