
Une eau de source mysterieuse fait courir un monde fou

- Rama Yade en terrain miné dans son pays natal
La secrétaire d’Etat française chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme est à Dakar depuis ce jeudi soir. Rama Yade suscite un malaise au sommet de l’Etat si on en croit le quotidien l’Observateur. En froid avec le président Abdoulaye Wade du fait de ses récurrentes prise de positions sur la situation des Droits de l’Homme au Sénégal, Rama Yade est sur la liste des probables successeurs de Jean Christophe Rufin qui d’ailleurs ne serait plus en odeur de sainteté avec le Quai d’Orsay. Abdoulaye Wade avait opposé une fin de non recevoir à cette idée de voir la française d’origine sénégalaise occuper la fonction d’ambassadeur de France au Sénégal. "S’il était possible à certains cercles du pouvoir de déclarer Rama Yade persona non grata, ce serait fait. Malgré ses rapports peu huilés avec Me Abdoulaye Wade, la jeune secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme du gouvernement français a foulé le sol sénégalais. Suscitant un malaise au sommet de l’Etat" commente l’Observateur. Et le journal du groupe Futurs Médias d’ajouter : «dans l’agenda de la jeune secrétaire d’Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, il ne figure aucune audience encore moins un contact officiel avec une personnalité étatique sénégalaise».
Secrétaire d’Etat au droit de l’Homme dans le gouvernement français de Sarkozy, Rama Yade est une léboue bien loin de ses racines sénégalaises. Sa petite taille contraste avec l’énormité de ses ambitions. Des ambitions qu’elle a affichées depuis son enfance. Et pour se donner les moyens de les réaliser, elle a tôt compris la nécessité de cultiver l’excellence. D’où les bons résultats qu’elle a toujours obtenus durant tout son cursus scolaire. Pour le dire, il n’y a pas plus placé que son père, Djibril Yade. Joint au téléphone, hier, il se rappelle : «Elle a toujours été première de sa classe. Quand elle était à l’école, elle ne m’a jamais présenté une copine.» De ce témoignage, M. Yade veut faire remarquer que sa fille n’avait aucune autre fréquentation que l’école et aucune autre préoccupation que ses études. Un choix payant avec sa nomination dans un gouvernement français ? M. Yade, même s’il défend ne pouvoir parler de sa fille, ne veut pas verser dans la glorification : «C’est le destin.» Ce destin de Rama Yade commence à se réaliser depuis sa naissance, à Dakar, un 13 décembre 1976. D’un père qui a servi Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor en qualité de secrétaire particulier, elle bénéficie d’une enfance heureuse.