Le préfet de Bakel (Tambacounda, Est) a attiré l’attention du CNRA sur deux radios communautaires qui pourraient poser problème dans le cadre de la campagne électorale des locales, l’une du fait de l’appartenance politique marquée de sa direction, et l’autre parce qu’émettant à partir du Mali voisin.
Souleymane Cissé a désigné la radio Dieddah basée à Bakel et la radio Falémé ayant son siège au Mali avec une zone de couverture qui comprend le nouveau département de Bakel, comme étant des sources potentielles de problèmes lors de la campagne électorale à venir.
Il exprimait son inquiétude, lundi, lors d’une réunion à la gouvernance de Tambacounda dans le cadre de la tournée du Conseil national de régulation del’audiovisuel (CNRA) à travers le pays pour rappeler les règles du débat politique aux acteurs politiques, à l’administration territoriale et aux notamment aux médias.
Pour ce qui est de la radio Falémé, ‘’si on les avertit à temps, ils sauront raison garder, mais ma véritable préoccupation, c’est la radio Djedda’’, a dit M. Cissé en présence de représentants des partis politiques, de l’administration territoriale et des médias.
L’absence des radios communautaires de la région à cette rencontre, la commune n’en comptant aucune, a été déplorée.
‘’Ma véritable préoccupation, c’est la radio Djedda (...) c’est une radio qui, du point de vue de son personnel de direction, est politisée’’, a dit Souleymane Cissé, relevant que le rédacteur en chef et le directeur de publication de cette radio communautaire appartiennent à la Ligue démocratique (LD, opposition).
M. Cissé a souligné que du fait de leur parti pris, la radio a fait par le passé l’objet de ‘’récriminations’’ de la part des autres formations politiques.
Après une visite du CNRA par le passé dans cette localité, lors de laquelle il les a rappelés à l’ordre, les responsables de la radio ont cessé les agissements incriminés, a-t-il relevé, se demandant s’ils ne vont pas reprendre lors de la campagne pour les locales.
Ils ont le droit d’appartenir à un parti politique donné, ‘’mais ils doivent faire la part des choses’’ entre leur appartenance politique et leur devoir de veiller au respect de l’équilibre, a relativisé le préfet de Bakel.
Dans la même logique, M. Cissé a souligné le rôle ‘’très appréciable’’ des deux radios dans l’intégration des peuples du Mali du Sénégal et de la Mauritanie et le développement des communautés.
Pour parer à son ‘’désavantage de ne pas comprendre la langue’’ soninké dans laquelle émet la radio Djedda, le préfet a eu l’idée de solliciter les services d’un locuteur de cette langue pour suivre les émissions du média en cause.
Esquissant un début de solution, le gouverneur de la région de Tambacounda Cheikh Tidiane Dieng qui présidait la rencontre, a indiqué que le message sera transmis à ses homologues maliens de l‘autre côté de la frontière avec comme support la note introductive de la présidente du CNRA.
Il a également demandé aux préfets et sous-préfets de démultiplier la réunion afin de briefer les autres responsables de l’administration et des radios communautaires qui étaient absents.
‘’Les radios communautaires ne peuvent pas faire de la politique politicienne’’ en temps normal, a fortiori en période de campagne, a précisé Modou Ngom, membre du CNRA. Elles ne peuvent pas non plus faire de la ‘’publicité pure’’. Selon l’ancien directeur de la communication, elles ne sont habilitées, compte tenu de leur cahier de charges, que faire du sponsoring, des communiqués.
Ce sont des radios militantes du développement, de la santé, à but non lucratif, a-t-il dit. Elles peuvent faire une éduction citoyenne en demandant aux populations de retirer leurs cartes, a-t-il ajouté.
Avec Awagna FM (Bignona), La Côtière (Joal), Niani FM (Koumpentoum) Diéri FM dans la zone sylvopastorale, la radio Djedda fait partie d’un programme du gouvernement. Dans ce cadre, un lot de cinq radios ont été financées ‘’clefs en main’’ par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et répondaient à des préoccupations particulières suivant leurs zones d’implantation, a-t-il relevé.
Le CNRA a désigné comme point focal pour les régions de Tambacounda et Kédougou, Elhadji Malick Diop pour coordonner la surveillance des activités médiatiques dans le cadre d’un ‘’dispositif discret’’ mis en place par l’instance de régulation.
Au-delà de ce dispositif présent dans les 14 régions du pays, tout citoyen qui constate un dysfonctionnement peut saisir le CNRA, a indiqué M. Diop.
La présidente du CNRA Nancy Ndiaye Ngom, à la tête la délégation qui a parcouru une bonne partie du territoire, a saisi l’occasion pour lever certaines équivoques sur la mission de l’instance qu’elle dirige.
(Source : APS, 17 février 2009)
‘’Ma véritable préoccupation, c’est la radio Djedda (...) c’est une radio qui, du point de vue de son personnel de direction, est politisée’’, a dit Souleymane Cissé, relevant que le rédacteur en chef et le directeur de publication de cette radio communautaire appartiennent à la Ligue démocratique (LD, opposition).
M. Cissé a souligné que du fait de leur parti pris, la radio a fait par le passé l’objet de ‘’récriminations’’ de la part des autres formations politiques.
Après une visite du CNRA par le passé dans cette localité, lors de laquelle il les a rappelés à l’ordre, les responsables de la radio ont cessé les agissements incriminés, a-t-il relevé, se demandant s’ils ne vont pas reprendre lors de la campagne pour les locales.
Ils ont le droit d’appartenir à un parti politique donné, ‘’mais ils doivent faire la part des choses’’ entre leur appartenance politique et leur devoir de veiller au respect de l’équilibre, a relativisé le préfet de Bakel.
Dans la même logique, M. Cissé a souligné le rôle ‘’très appréciable’’ des deux radios dans l’intégration des peuples du Mali du Sénégal et de la Mauritanie et le développement des communautés.
Pour parer à son ‘’désavantage de ne pas comprendre la langue’’ soninké dans laquelle émet la radio Djedda, le préfet a eu l’idée de solliciter les services d’un locuteur de cette langue pour suivre les émissions du média en cause.
Esquissant un début de solution, le gouverneur de la région de Tambacounda Cheikh Tidiane Dieng qui présidait la rencontre, a indiqué que le message sera transmis à ses homologues maliens de l‘autre côté de la frontière avec comme support la note introductive de la présidente du CNRA.
Il a également demandé aux préfets et sous-préfets de démultiplier la réunion afin de briefer les autres responsables de l’administration et des radios communautaires qui étaient absents.
‘’Les radios communautaires ne peuvent pas faire de la politique politicienne’’ en temps normal, a fortiori en période de campagne, a précisé Modou Ngom, membre du CNRA. Elles ne peuvent pas non plus faire de la ‘’publicité pure’’. Selon l’ancien directeur de la communication, elles ne sont habilitées, compte tenu de leur cahier de charges, que faire du sponsoring, des communiqués.
Ce sont des radios militantes du développement, de la santé, à but non lucratif, a-t-il dit. Elles peuvent faire une éduction citoyenne en demandant aux populations de retirer leurs cartes, a-t-il ajouté.
Avec Awagna FM (Bignona), La Côtière (Joal), Niani FM (Koumpentoum) Diéri FM dans la zone sylvopastorale, la radio Djedda fait partie d’un programme du gouvernement. Dans ce cadre, un lot de cinq radios ont été financées ‘’clefs en main’’ par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et répondaient à des préoccupations particulières suivant leurs zones d’implantation, a-t-il relevé.
Le CNRA a désigné comme point focal pour les régions de Tambacounda et Kédougou, Elhadji Malick Diop pour coordonner la surveillance des activités médiatiques dans le cadre d’un ‘’dispositif discret’’ mis en place par l’instance de régulation.
Au-delà de ce dispositif présent dans les 14 régions du pays, tout citoyen qui constate un dysfonctionnement peut saisir le CNRA, a indiqué M. Diop.
La présidente du CNRA Nancy Ndiaye Ngom, à la tête la délégation qui a parcouru une bonne partie du territoire, a saisi l’occasion pour lever certaines équivoques sur la mission de l’instance qu’elle dirige.
(Source : APS, 17 février 2009)