Les langues nationales seront plus présentes à l’Assemblée nationale à partir de novembre prochain. L’Institution parlementaire a recruté 21 interprètes de conférence qui vont traduire les travaux dans 6 langues nationales.
21 interprètes de conférence vont traduire les débats à l’Assemblée nationale à partir du mois de novembre dans 6 langues nationales. L’annonce a été faite, avant-hier, à Dakar par le président de cette institution, Moustapha Niasse. «Sur les 23 langues nationales codifiées, nous en avons sélectionnées six : le Pulaar, le Soninké, le mandingue, le sérère, le diola et le wolof. Ces langues seront maintenant utilisées à l’Assemblée nationale », a déclaré le président de l’Assemblée nationale lors de la visite qu’il a effectuée à l’Ecole supérieure de management touristique et de langues appliquées (Estel) qui abrite la session de formation des jeunes interprètes.
Les 21 interprètes ont été sélectionnés après un appel à candidature. Selon le président de l’Assemblée nationale, ils vont faire un stage de 9 mois sur l’interprétation simultanée quelle que soit la langue qui sera utilisée pour exprimer des idées au Parlement. « Après six mois de formation, les interprètes sont opérationnels. Ils vont travailler à l’Assemblée nationale comme interprètes de conférence faisant partie du personnel permanent de l’Assemblée nationale », a souligné le président de l’institution parlementaire. Le recrutement et la formation des jeunes interprètes sont le fruit d’un partenariat entre l’Assemblée nationale et l’Union européenne. « Les 2/3 du projet ont été financés par l’Union européenne, le 1/3 par l’Assemblée nationale », a précisé Moustapha Niasse qui ajoute que le projet permet aux jeunes sénégalais d’accéder à un emploi de qualité. Ces jeunes pourront aussi servir au Conseil économique social et environnemental (Cese) et au ministère des Affaires étrangères.
Moustapha Niasse a rappelé que c’est le président Macky Sall, alors président de l’Assemblée nationale qui avait enclenché le processus pour la traduction simultanée des débats dans les langues nationales. « L’Afrique ne se développera qu’à partir de ses langues nationales. Au Sénégal, on doit apprendre l’algèbre, la géométrie et l’histoire, dans nos langues nationales. Cela n’exclut pas l’usage de la langue française. Toutes les théories, quelque soit la spécialisation concernée, doivent être maîtrisées par la jeunesse sénégalaise dans nos langues nationales », a dit M. Niasse.
Babacar DIONE