On dit de lui que c’est l’un des patrons de presse les plus bouillants du pays. Baba Tandian se présente comme un homme de défi et de convictions. Il a réussi à bâtir une renommée après une trajectoire qui n’a pas été lisse. Le patron du Groupe Tandian qui compte un quotidien et une imprimerie, et qui est, par ailleurs, le président de la Fédération sénégalaise de basket ne s’embarrasse pas de la langue de bois pour asséner ses vérités. Dans cette interview, il n’a pas hésité à cracher du venin voire du feu sur son confrère Madiambal Diagne, patron de groupe Avenir Communication.
Icône : Vous êtes patron du Groupe Tandian qui dispose d’une entreprise de presse et d’une imprimerie, il parait que vous avez eu une adolescence difficile. Confirmez-vous ?
Baba Tandian : J’ai eu une enfance difficile. J’ai été élevé par l’épouse de mon père. On habitait à Ouagou-Niayes et je fréquentais une école primaire qui était à la Médina. J’y allais à pied, je parcourais 12 Kms par jour pour rallier cette école. Quand je rentrais le soir, une heure trente après mes demi-frères, je les trouvais en train de prendre le «ndiogonal» (goûter de l’après-midi). Je n’osais pas les rejoindre. Je restais ainsi jusqu’au soir, c’est –à-dire jusqu’au dîner. Vous savez, une belle mère a beau être gentille, elle sera toujours différente d’une maman. Il m’arrivait même de voler une pièce de 5 Fcfa dans la maison pour pouvoir acheter du pain et des cacahuètes à l’école en vue de calmer la faim qui me tenaillait. Il m’arrivait aussi de tomber sur de gentils conducteurs de «car rapide» qui nous prenaient gratuitement en chemin. Cela nous permettait de rentrer tôt.
Cette expérience a dû façonner votre caractère…
J’étais un enfant difficile. J’ai été si turbulent que lorsque des garçons de mon école ont eu à attaquer la femme du gardien, j’ai été accusé à tort. Un camarade de classe a soutenu que je faisais partie de la bande alors que j’étais à l’autre bout de l’école. Ce jour-là, la direction a convoqué mon père avant de me virer de l’école après plusieurs avertissements. J’étais alors en classe de Ce2. Puis, je suis resté deux ans à vadrouiller. Et un jour, un cousin, qui était par ailleurs gouverneur, a insisté pour que mon père m’inscrive à l’école privée catholique Saint - Pierre». Il a fini par accepter. J’y suis resté jusqu’en classe de 3éme secondaire et j’ai arrêté pour rentrer dans la vie active.
Vous n’avez jamais eu de faible pour les études ?
En fait, mon père était un homme d’affaires, il avait besoin de moi dans ses activités. A l’époque, il avait aidé un gars à acheter une imprimerie et cette personne n’a pas pu solder les comptes. Du coup, il a revendu l’imprimerie à mon père. Ce dernier a fait appel à moi pour que j’y joue le rôle de gardien, je devais avoir un œil sur ses employés. C’est ainsi que j’ai commencé à m’initier à ce métier. On était en 1969. J’étais, en même temps, basketteur à la Jeanne d’Arc de Dakar. Par la suite, j’ai évolué dans le club de Bopp. Et en 1977, je me suis envolé pour la France où je continuais à jouer au basket et à travailler dans des imprimeries. Mais déjà, avant que je ne parte en voyage, je n’habitais plus chez moi. Mon père m’avait exclu de sa maison parce que je sortais pour aller danser les soirs. C’est un ami policier qui m’avait hébergé à la Sicap, un de ses cousins m’a suggéré d’aller en France. Le jour où j’ai obtenu mon visa, je suis allé voir mon père pour l’en informer. Il s’est juste contenté de me dire : «il y a deux voies, la mauvaise et la bonne. Prends celle que tu veux, cela ne me regarde pas.» Ces phrases, qui ont fait tilt dans mon esprit, m’ont fait prendre le serment de montrer à mon père ce que j’avais dans le ventre. De ce fait, une fois en France, comme je suis Soninké et attaché à ma famille, j’ai envoyé ma première prime de signature à mon père. Elle s’élevait à 2500 francs français. J’ai pris 200 francs et j’ai fait parvenir les 2200 F à mon père.
Comment votre père a- t-il réagi ?
Il ne m’a jamais appelé pour me dire qu’il les a reçus. Mais moi, ce qui m’importait c’est qu’il ne me les retourne pas. Mon père était riche. Il n’avait pas besoin de mon argent mais le fait qu’il l’accepte a signifié pour moi que je compte encore pour lui. D’ailleurs, durant ma première année en France, je me suis beaucoup amusé. J’avais 19 ans et j’étais jeune. J’ai eu à gaspiller beaucoup d’argent. A la fin de la saison, j’ai pris conscience du fait que je ’éloignais de mon serment. Je me suis également rappelé que la carrière d’un basketteur ne dure que 15 ans, j’avais déjà 20 ans. L’année d’après, j’ai changé littéralement. Je commençais à faire des économies, je ne renouvelais ma garde -robe que lorsque mes habits étaient usés. J’avais garé la voiture que mon club m’avait donnée. Je jouais au basket et travaillais le reste du temps. Je me serrais vraiment la ceinture. Et j’ai vécu ainsi jusqu’à mon retour au Sénégal en 1987 où je suis rentré avec 150 millions de F Cfa que j’ai investis dans ma propre imprimerie. Je me rappelle, quand je suis allé au ministère des Emigrés, la première chose qu’on m’a dite, est que je ne pouvais pas être financé. Or ils ignoraient que je n’avais pas besoin de financement. Je sollicitais simplement une visite du ministre dans l’entreprise que je venais de porter sur les fonts baptismaux. C’est en ce moment -là que j’ai connu le ministre, qui m’a présenté à l’ancien chef de l’Etat sénégalais, Abdou Diouf. Celui-ci a tenu à envoyer une délégation pour inaugurer l’imprimerie. Aujourd’hui, tout s’est agrandi. De 150 millions de F Cfa, on est passé à 8 milliards de F Cfa. D’un employé, on est passé à une centaine et de 150 m2 de surface, on en est à 5000 m2. J’ai parcouru un long chemin.
Vous avez réussi à vous bâtir une fortune, mais vous trainez la réputation d’un homme économe, à la limite pingre…
Pingre vis-à-vis de qui ? Je dispose de deux entités aujourd’hui, Le Matin et l’Imprimerie Tandian. Laquelle a recruté des employés qui sont là depuis plus de 20 ans. L’un d’entre eux avait été débauché par le directeur du groupe de presse «Avenir Communication», Madiambal Diagne, mais il a vite fait de revenir à la case de départ. C’est le fils de mon chef d’atelier. Quand Madiambal a monté son imprimerie loufoque, il me l’a pris alors qu’il était sous contrat. Des quotidiens comme «Le Soleil» et «l’As» étaient imprimés chez Madiambal, ils lui ont tourné le dos. Madiambal Diagne n’est pas de mon rang. Il ne peut pas se mesurer à moi.
Est-ce votre parcours qui vous a transformé en dictateur ? Car depuis que vous êtes à la tête de la Fédération de basket, ils sont nombreux à jaser. Un ancien ministre vous a même rappelé à l’ordre en disant que vous devez savoir que vous ne dirigez pas une entreprise privée, mais une Fédération.
Je ne suis pas dictateur. Je n’impose aucune décision. Je suis un homme très rigoureux, je pense que dans ce pays, on a tendance à confondre rigueur et dictature. Je veux bien être un dictateur. Si l’imprimerie fonctionne jusqu’à présent et se porte à merveille, c’est grâce à mon sens de la rigueur. J’en fais de même au niveau de la Fédération de Basket que j’ai eu l’honneur de présider. Je pense que lorsqu’on reçoit des deniers publics, il faut les utiliser à bon escient. Mais il y a des crétins de journalistes qui tentent de jouer aux justiciers alors qu’ils sont mêlés dans des scandales. Là, je dis non ! Vous avez dû remarquer que tout le monde est finalement rentré dans les rangs au niveau de la Fédération. La paix est revenue. Puisque j'ai été reconduit, ce sera mon «Dunk» sur la tête du Quotidien. J’entends me faire respecter. D’ailleurs, quand Madiambal Diagne se met à la place d’un grand imprimeur, je ris sous cape. Je considère déjà son journal comme un torchon. La qualité d’impression est mauvaise. D’ailleurs, on ne peut pas sortir greffier et s’inventer journaliste et imprimeur. Je ne suis pas journaliste, mais je suis sorti d’une grande école d’imprimerie. Il paraît que Monsieur Diagne a quitté son poste de greffier de manière douteuse. Allez enquêter au niveau du tribunal. Il a dit qu’il a fait un départ volontaire, ce qui est archi faux. Il dit qu’il est riche et transparent, qu’il a été financé par les Américains. Est- ce qu’il bénéficie d’un crédit ou de dons ? Qu’il éclaire notre lanterne. Quand je créais «Le Matin», j’ai investi 100 millions de F cfa au départ avec un tirage de 20.000 exemplaires. Je me suis retrouvé avec 15% d'invendus à la fin de l'année d’où un premier déficit de près 120 millions de F Cfa. Et en plus, «Le Matin» était vendu à 200 frs et en noir et blanc. Mais le grand prédicateur Madiambal Diagne avec son journal, en couleurs, tire à moins de 10.000 exemplaires et vend à 100 frs. Même s'il y a de petites annonces publicitaires, comment arrive t-il a être millionnaire ?
D'ailleurs, on ne sait même pas si c'est un journal d'information ou un journal gratuit. Les Américains ne m’ont pas prêté de l’argent quand je créais mon journal «Le Matin» en 1997. Que Madiambal nous dise aussi pourquoi il a quitté son imprimeur Polykrome. Quand une imprimerie renvoie un client, c’est parce qu’il est mauvais payeur ou si un client quitte une imprimerie, c’est qu’il a fui. A-t-il pris la tangente ou a-t-il été renvoyé ? Les quotidiens tirent dans notre pays aux environs de 7000 exemplaires à part l’Observateur qui fait plus que nous tous. Comment fait-il lui pour s’en sortir ? Il loue la maison d’un ami diamantaire. J’ose dire que c’est le seul patron de presse qui est mêlé à des histoires louches. L’affaire l’opposant au ministre Thierno Lô est encore fraîche dans nos esprits. Qui a payé le billet d'avion de Madiambal Diagne lors de notre voyage en Chine avec certains patrons de presse dont moi-même ? Nos billets ont coûté, pour chacun, près de 4.600.000 frs. J’ai ajouté, pour ma part, 6 millions de F cfa pour pouvoir voyager en première classe. Chaque patron de presse a également reçu un perdium d’un million de F cfa. En tout cas, moi j’ai pris le mien et lui qu'en a t'il fait ? Le billet l'a t- il remboursé ou pas, lui qui s’érige en donneur de leçon ? On se rappelle comment il a sermonné son reporter sportif Woury Diallo qui a eu le malheur de prendre les pauvres 100.000 frs offerts par le Chef de l’Etat en guise de «Sukarou kor» aux journalistes qui ont couvert la cérémonie de remise du drapeau national. Et pourtant, il fallait voir Madiambal Diagne courir derrière Karim Wade en Chine alors qu'il ne rate aucune occasion pour le descendre. Notre séjour en Chine m’a rappelé un dicton de Manu Dibango : là ou il y a un pot de miel, il ya des mouches, mais j’ajouterai une grosse mouche. Je pense que Madiambal Diagne est fou. Je vais vous raconter une autre histoire cocasse. En Chine, il a réussi à convaincre Karim Wade d'avaliser, devant les cameras de la Rts, la signature avec un groupe chinois pour la création d'une usine de fabrique de papier sans consulter personne alors que j’ai quand même une solide expérience dans ce domaine. Karim Wade, qui est souvent très méfiant, s’est fait avoir et a cru en ce projet. Madiambal n’a jamais répondu à ma question : à qui allez-vous vendre ce papier ? Et la mouche n’avait pas de réponse. Pourtant, tout le monde l’a vu signer devant les cameras. Depuis où en est ce fameux projet sacré ? Il faut que Madiambal Diagne sache que pour devenir quelqu'un de bien, il faut du temps, beaucoup de temps.
Que se passe t-il entre Madiambal et vous, pour que vous vous regardez en chiens de faïence alors que vous vous faisiez des accolades lors de vos rencontres comme il l’a souligné dans les colonnes de notre magazine ?
Il ment, tout simplement. Je ne lui ai jamais fait d’accolades. Au gala des sportifs, il est venu me saluer et je lui ai répondu froidement. Madiambal a fait beaucoup de mal. Je ne peux pas cautionner cela. Il veut imiter la presse occidentale avec son magazine «week end» alors que nous n’avons pas les mêmes réalités. Nous avons grandi dans la culture du «Kersa». Récemment, en voulant faire mal aux «alternoceurs», ils ont fait photographier ma maison. Ils ont mis le nom de Sada Ndiaye. Ils se sont trompés en voulant lui causer du tort. Quand je leur ai craché mon venin, ils n ont pas digéré mais que Madiambal sache que «makko gueun diudu» (Je suis plus noble de naissance que lui). Au Sénégal tout le monde connaît mon père et ma mère. Je m’en arrête là.
L’imprimerie du Quotidien ne ferait- elle pas de l’ombre à la vôtre ?
Nous ne boxons pas dans la même catégorie. Quand j’imprimais les bulletins des élections, pour désengorger ma machine, j’ai demandé aux agents du journal «Le Matin» d’aller tirer ailleurs. Ils sont allés au Quotidien, à leur grande surprise, l’impression était chère. J’ai appelé Madiambal Diagne pour lui en faire part et il m’a répondu qu’il allait régler le problème et il n’a jamais rien résolu. Ce qui fait que dans le décompte du Matin on lui doit entre 200 ou 300.000 frs alors qu’il nous doit plus. Un jour, il était en rupture de papier, il m a appelé pour me prendre 2 tonnes de bobines d'un coût d'un million de F Cfa. Et du coup, il ne veut pas payer. Un jour, je l’ai rencontré à une réception, je lui ai réclamé mon argent et ce jour, j’ai failli lui casser la gueule. Finalement, c’est Thierno Talla, le directeur de publication du journal l'AS, qui m a supplié de le laisser. Alors, depuis ce jour, je lui ai fait «mastata fi sabililah». Mais je vous ai dit, que beaucoup de quotidiens ont délaissé son imprimerie. Moi, je suis digne et cette dignité n’est pas basée sur les magouilles. S’il veut s’ériger en imprimeur, il ne m’arrivera jamais à la cheville. Il sera perpétuellement en panne. Il passera tous les jours devant mon imprimerie pour aller tirer au diable. Je vais installer une troisième rotative mais je lui demande de se calmer au lieu de jouer au grizzli. S’il était un animal, il ne serait d'ailleurs qu'un vulgaire margouillat. Depuis que je suis à la tête de la Fédération, il s’acharne sur moi. Il va même jusqu’à illustrer ses articles avec une photo prise lors de la venue de Mme Bush au Sénégal. J’avais mis, ce jour- là, un journal sur ma tête pour me protéger du soleil. Cette photo a d’abord été prise par une Américaine puis mon photographe l’a reprise. Je me rappelle, ce jour- là, j’avais chaud et j’ai mis le journal sur ma tête afin de me protéger du soleil. Madiambal Diagne est un menteur, il m’a demandé de lui vendre ma maison. Il y a tout au plus deux mois, il m’a appelé, j’ai vu son numéro, je l’ai zappé. Il m’a laissé un message. Je vais profiter de cette tribune pour lui dire qu’il sache que le jour où je lui céderai ma maison où mes enfants sont nés, ce jour-là, il sera ruiné à vie. Jamais je ne m’assoirai à la même table que lui. Lors du gala des sportifs, il s’est mis à ma table, je l’ai ignoré. J’invite tous les lecteurs d’Icône à comparer son journal avec l’AS, Le Soleil et Le Matin. Vous avez dû remarquer que cette année, il n’y a pas eu beaucoup de bruit sur la répartition de l’aide, parce que c’est lui qui faisait ce tintamarre chaque année.
Si vous nous parliez de vos ambitions pour Le Matin, vos journalistes se plaignent souvent de leurs conditions de travail. Ont-ils eu leur part de l’aide à la presse ?
L’aide à la presse ne sert à rien. Elle me permet juste d’acheter deux containers. Pour en revenir aux journalistes du Matin, ils ont tout gratuitement. Je les subventionne. Ils ne paient ni l'eau ni l’électricité, ni papier ni impression. Et en plus, je ne me suis jamais intéressé à leurs recettes que je n'ai jamais vues. Le syndicat-maison veut, avec ce privilège qu'ils sont d'ailleurs les seuls à avoir, que je mette la main dans la poche pour parfois compléter leur salaire, ce qui est inacceptable à mon avis. Je leur demande juste de payer les salaires avec la vente des journaux. Ils avaient du mal à le faire, mais maintenant, les choses s’arrangent. Je ne gagne pas d’argent avec ce journal, mais je ne veux pas le voir disparaître car il y a des gens qui y gagnent leur vie.
Vous étiez proche de Madame Elisabeth Diouf, aujourd’hui vous semblez être un ami de Madame Viviane Wade. Tandian serait –il un transhumant ?
Je ne suis pas un transhumant. J’assistais beaucoup Madame Elisabeth Diouf dans sa Fondation. Je me suis inscrit dans la continuité avec Madame Wade. Je fais beaucoup de mécénat. Je l’ai hérité de mon père. Je l’ai vu un jour remettre 5000 Frs à un nécessiteux alors qu’il n’avait dans sa poche que 7000 Frs. Interpellé par ma tante sur le sens de son geste, il a lui simplement répondu que la famille avait de quoi manger tous les jours alors que le pauvre Monsieur n’en avait pas. Je suis chef d’entreprise et non un politicien. Si je m’investis dans le social, je le fais sans arrière pensée.
Est-ce que vous en faites bénéficier à vos employés ?
Vous savez, je dois beaucoup à mes employés pour ne pas dire que je leur dois tout. On partage beaucoup de moments. Quand ils ont besoin de moi, je suis toujours à leur écoute. Pour en revenir à Madiambal Diagne, je ne crois pas qu’il ait fait un départ volontaire. Je ne crois pas en cette thèse. Car le départ volontaire n’existe pas dans ce corps judiciaire. En revanche, ce qui existe c’est quand un membre de ce corps commet une malversation, après trois avertissements, pour lui éviter l’humiliation, on vous demande de démissionner. Madiambal a-t-il appliqué cette règle ? Est-ce un départ volontaire ou un départ forcé ? Qu’il réponde à ces questions mais qu’il sache aussi qu’on se retrouvera en enfer pour régler nos comptes. Enfin, je voudrais dire qu’il a raison de dire que nous ne sommes pas de la même hauteur car je pense que j'aurais régressé de 25 ans. Je lui rappelle que je suis Chevalier de l'ordre national du lion, Officier de l'ordre national du lion, Chevalier de l'ordre national du mérite, Commandeur de l’ordre national du mérite et enfin Grand officier de l'ordre national du mérite et ce type de distinction, la nation ne le décerne pas à un voyou et je ne fais pas partie de la racaille de mercenaires. Parfois on rit sous cap car depuis le dunk stratosphérique des ligues sur les 4 ans, c'est silence radio de Woury Diallo et du majordome. En tout, je ne me lasserai pas jusqu'en l'an 2020 de réagir coup pour coup et dent pour dent. Mes munitions sont loin d'être épuisées mais je prie Dieu de me donner la force de les oublier et nous pourrons régler nos différends en enfer si les autres lui laissent le temps.
Propos recueillis par
Ndèye Rama et Salif Samb, ICONE MAGAZINE