Dans la communauté rurale de Sinthiou Fissa, le calvaire des populations est devenu une indescriptible galère. Dans les 27 villages de cette collectivité, l’eau ne coule pas depuis fort longtemps. Principales raisons : la structure des sols et la très mauvaise volonté des pouvoirs publics. D’où le cri de coeur des populations qui souhaitent que tout soit mis en œuvre et rapidement pour tirer l’eau de Faboli sur la Falémé.
Après près d’un demi-siècle d’indépendance, on épilogue encore et malheureusement au Sénégal sur des problèmes d’accès à l’eau potable. Dans le département de Bakel en général, et dans la communauté rurale de Sinthiou Fissa dont le chef-lieu est situé à quelque 83 km, les problèmes d’eau sont aigus. Il n’y a pas un seul forage motorisé ou solaire. « Nous avions espéré dans le cadre de la coopération avec l’Union européenne disposer de trois forages.
Hélas, toutes nos attentes se sont écroulées comme un château de cartes. Des études ont attesté que la structure de nos sols est telle qu’il sera extrêmement difficile d’y réaliser de tels équipements », a souligné le président du Conseil rural. Mr Seydou Soya Kane ajoutera que depuis lors, « les corvées d’eau sont devenues insoutenables avec les femmes qui passent la nuit autour des pompes de certains villages. A défaut, elles font quotidiennement une dizaine de kilomètres pour s’approvisionner ».
De l’avis de certains experts qui ont rejoint les populations dans leur volonté de trouver de l’eau, il est parfaitement envisageable de tirer le liquide précieux de Faboli, une bourgade située sur la Falémé et de ravitailler les villages de Diamwéli, Sakocounda, Youpé Pathé, Youpé Hamadi, Séoudji, Banipéli, Yélimalé et Fissibidji. La question que tous les habitants de la région orientale se posent alors et qui demeure jusqu’ici sans réponse est de savoir ce que sont devenus les programmes étatiques en termes d’accès à l’eau. Une littérature dantesque a été développée autour du Pagire et autres formules savantes, mais on assiste à peu de réalisations dans une région comme celle de Tambacounda où pratiquement les seuls forages disponibles sont l’œuvre du défunt régime socialiste.
Boubacar TAMBA, Sud Quotidien
