Adama Dramé est un Ingénieur agronome de formation. Il est le fils de Samba Binta Dramé de Médina Ndiaybé, d’où il apprit le coran, dans la région de Saint-louis. Puis, il vint à Dakar pour réaliser ses études primaires de franco-arabe. Il eût comme compagnon de classe notre ancien Ministre Bamba Ndiaye et Mr Sidy Lamine Niasse PDG du groupe Walfadjiri. Après son CFE, il voyagea vers la Mauritanie. A l’issu d’un concours, il décroche son ticket pour l’Egypte en 1970. Cheikh Adama Dramé y rencontre une communauté d’étudiants soninké tels qu’Abdoulaye Ba et Abdoulaye Doucouré qui seront rejoints plus-tard par d’autres apprenants notamment Boubacar Dramé et Souaîbou Tandjgora. Ses ambitions professionnelles le détachent des études religieuses, à AHZAR, pour un brevet qui se traduit par une étude de l’anglais et du français. Il décide et obtient le baccalauréat général scientifique de l’Egypte et suit des études supérieurs en géologie pendant 3mois. De retour à AZHAR, Mr Dramé mène un an d’étude religieuse pour pouvoir se spécialiser dans le domaine de l’agriculture. Il y ressortit en 1980. Ainsi, dans le monde professionnel, Mr Dramé a eu à occuper une fonction de responsabilité dans une grande Société Nationale de Développement Rurale, de la vallée du fleuve Sénégal, en Mauritanie pendant Huit ans. Puis, il décide volontairement, pour des raisons non évoquées, de mettre un terme à sa carrière dans cette structure pour venir s’installer au Sénégal. Il mena aussi des activités d’alphabétisation de la langue soninké en France lors de ces multiples périples en Europe. Ainsi, il en profita pour mettre en pratique des langues apprises lors de sa formation à l’étranger. En plus c’est quelqu’un qui s’intéresse beaucoup à l’anthropologie des soninkés et y effectue des recherches. C'est-à -dire les sciences qui étudient l’Homme selon ses modes de pensée, de vie et de comportement. Par ces travaux de chercheur il avança et établit un lien filiale entre la communauté soninké et une ville égyptienne dénommée Assouan.
Mr Dramé était un habitué des temples pharaoniques. En effet, un jour, dans un musée, il fait un rapprochement entre une écriture « TOUTI ANKHA MOUN » et sa langue. Il exprime son insatisfaction sur la traduction du mot et fait l’objet de raillerie de l’assistance. Moins d’un mois, dans la même année après être humilié et vexé dans sa chair, il voyagea vers l’Allemagne plus précisément du côté de COULON. Il y trouve une université où l’on apprend la civilisation noire et d’autres à travers le monde. Il rencontre un grand Docteur devant une faculté qui le surprend et l’aborde en disant d « TIYE LINGE NIANI » c'est-à -dire la viande est délicieuse. Ce fut un déclic pour lui . Or il apprenait l’anthropologie et la langue des pharaons. Il le qualifie directement de Soninké et lui conseille d’aller visiter leur département pour savoir. Il y trouve des éléments (photos) et outils culturels soninkés notamment un tissu « KIRI NYIRAME », en langue pharaonique « MIRE » coloré de blanc et noir. Ce tissu était fabriqué par les pharaons pour servir de voile pour la classe noble. Après cette découverte, Mr Dramé se rend compte que le docteur lui parlait effectivement soninké et retourne le voir. Ce dernier lui propose de rester et de leur enseigner la langue SONINKE EGPTIENNE après qu’il lui est dit qu’il comprend le Wolof, le Peul et le Bambara ainsi que l’Arabe, l’Anglais et le Français. Mr dramé décline l’offre après avoir réfléchi sur pendant deux jours malgré leur insistance. Puis il retourne en Egypte pour apprendre la langue des pharaons. Il avait plusieurs professeurs. Il prend à témoin Souaîbou Tandjigora. Il communique avec aisance dans cette langue qui selon lui n’est rien d’autre que notre soninké transformé.Il soutient la thèse selon laquelle la communauté soninké dériverait d’une ville mère Soni et viendrait de l’Egypte. Selon lui cette population étudiée vient d’une ville située au sud, appelée ASSOUAN par les Arabes mais ces habitants noirs autochtones la nomme SONI. Parce-que le mot a connu plusieurs terminologies dans l’histoire mais à l’entrée de la ville sur une pierre est inscrit SÜAN comme nom adopté par les grecques et latins. Il affirme que les soninkés sont des réfugiés qui viennent de cette localité à la recherche de meilleure condition de vie.
D’après ces recherches, il évoque deux raisons principales qui ont probablement motivées cette migration vers l’Afrique de l’ouest, soit :
1-Nous avons été détrônés du pouvoir
2-Nous avons Fuit la sécheresse qui a fini d’installer le pays en période de soudure.
Leur itinéraire est bien connu. De Tchad au Nigéria en passant par le Mali vers Coumbi-Sarè en terre Mauritanienne. Contrairement à Gérard Calter un français qui tire son histoire du Mali pour qui nous venons de l’Algérie. De ce que nous savons ce pays est dépourvu de fleuve alors que les soninkés sont de grands cultivateurs.
Il apporte aussi que nos outils de travail pour l’agriculture (daba, houe…) sont restés les mêmes conservés dans les musées de Missira. Ce qui démontre que les soninkés ne viennent pas du désert ou ne sont pas nomades. Cette population ne connait que l’agriculture comme en atteste leur position le long du fleuve de Coumbi, Ouagadougou, le fleuve Gambie, le fleuve Sénégal...
Pour étayer notre origine égyptienne il donne par exemple le nom du chef d’Etat Major des armés de l’Egypte Abdoul Fatah Ciss qui n’est rien d’autre que Cissé déformé ou modifié. En plus deux noms de famille Fadické et Kandj sont seules utilisées dans une cité appelée Luba. Ces noms sont semblables à certains noms soninkés.
En définitif, nous pouvons dire que le professeur Dramé comme Cheikh Anta Diop repose son raisonnement sur la linguistique et une appropriation des outils de travail de la terre. Le professeur a aussi la ferme conviction que les soninkés sont un peuple sédentaire agriculteur et riverain. On voit alors jusqu’à présent l’autonomie de cette ethnie à travers son autosuffisance alimentaire et sa localisation.
Dans ce monde où l’on parle de culture universelle (monoculture), il commande la jeunesse à s’inspirer de l’exemple des juifs pour protéger et pérenniser cette langue. En effet, elle doit être celle qui est utilisée et parlée en famille donc dans la maison. Et Dehors on s’aligne à la société qui nous héberge. Concrètement, il propose à ses pairs lors d’une conférence à Kayes de construire une grande maison soninké dans chaque capitale. Ce foyer à l’instar de celui des jeunes, pourra accueillir ses enfants chaque semaine pour différentes activités et préoccupations, ainsi nouer et raffermir des liens. Il dit aussi que cette langue soninké, la langue des égyptiens est protégée pendant presque 35000 ans par le ciel et à fait ses preuves de résilience.
Il demande aux soninkés d’être vigilants et actifs pour se défendre contre d’éventuelles forfaitures et revendiquer la position qu’ils méritent. De son côté il défie les intellectuels en introduisant des rapports qui déterminent et confirment son assertion c'est-à -dire sa pensée. Il soutient que Cette production ou civilisation s’est faite ou réalisée par ce-que ce sont des agriculteurs sédentaires (population stable) qui vivaient en paix et en harmonie avec la nature.
Les soninkés des anciens égyptiens qui viennent de Sony et des langues se sont inspirées de leur langue au combien stable notamment l’Arabe. Il conseille ce monde à l’union et à l’organisation afin de valoriser ses terres arables comme il se doit de par leur position stratégique et ainsi devenir les poumons des économies des Etats où ils se trouvent.
Qu'Allah lui accorde le paradis.