ENCORE UNE BAGARRE ENTRE BERGERS ET CULTIVATEURS L'un des protagonistes amputé de la main droite.
C’est comme si le département de Bakel, naguère lieu de villégiature est devenu une zone prise en otage par l’insécurité. Pour une banale histoire, les populations usent de leurs armes pour solder leurs comptes . A Gabou, village situé ledit dit département une bagarre a encore éclaté. Cette fois-ci c’est un berger et un agriculteur qui s’en sont venus aux mains avant que l’un des protagonistes ne se retrouve avec une main amputée.
Tout est parti de la présence de Djiby Camara (20 ans), un transhumant Mauritanien venu dans le village de Gabou, département de Bakel, pour faire paître son troupeau . Ces bêtes ont alors profité d’un moment d’inattention pour se ruer dans le champ de pastèques appartenant au cultivateur Mamadou Diarra. Apercevant les troupeaux du transhumant dans son champ, Le cultivateur accourt pour s’enquérir de la situation.
Sur place, il interpelle le berger le sommant de faire sortir son troupeau qui commençait à saccager les pastèques. Ce dernier refuse d’obéir sous prétexte que le champ n’appartient pas au cultivateur M.Diarra. Surpris par les propos du berger, le cultivateur décide lui-même de bouter le troupeau hors de son champ. Une altercation suivie très vite les propos injurieux échangés par les deux hommes avant qu’ils ne décident d’en venir aux mains. Plus fort que le cultivateur, le berger réussit à assener de violents coups de bâtons et de machettes à son antagoniste l’atteignant ainsi à l’avant-bras droit et à la tête. Ayant compris qu’il a poussé le bouchon trop loin, le berger prend ses jambes à son cou, abandonnant sur les lieux son troupeau.
Les villageois alertés par les cris de la victime ont à leur tour informé les pandores qui se sont immédiatement déplacés sur les lieux pour procéder à l’évacuation de la victime vers une structure sanitaire. Aux termes des soins, un certificat médical faisant état d’une incapacité temporaire de 75 jours a été délivré au cultivateur. Plus tard une opération déclenchée pour localiser le fugitif a permis aux pandores de retrouver le transhumant qui a été ainsi déféré au parquet pour le délit de coups et blessures volontaires. Face au juge Mame Ndianco Ndiaye, le transhumant a reconnu les faits. Il a été ainsi condamné à deux mois fermes. Il devra en outre verser au cultivateur 200.000 francs.
Article Par Pape Ousseynou DIALLO, L'Observateur.