Le juge du tribunal de New York, devant lequel comparaissait DSK, a refusé d'accorder la liberté sous caution au Français, après son arrestation dans une affaire d'agression sexuelle. Selon le tribunal, les accusations contre lui sont passibles de plus de 70 ans de prison. Une nouvelle audience est fixée au vendredi 20 mai.
Le parquet, qui a évoqué d'autres faits similaires "à au moins une reprise", avait demandé que Dominique Strauss-Kahn soit placé en détention préventive. De son côté, l'avocat du socialiste avait rejeté les accusations et demandé la libération sous caution de son client contre un million de dollars. DSK aurait également remis son passeport à la justice et se serait engagé à résider à New York chez sa fille. Mais la juge Melissa Jackson a tout de même considéré que le Français pouvait tenter de prendre la fuite pour échapper à la justice américaine.
DSK nie les faits
DSK est accusé d'avoir agressé samedi une femme de chambre dans la suite qu'il occupait à l'hôtel Sofitel de Manhattan. Selon son avocat, le Français, qui nie les faits qui lui sont reprochés, n'a pas fui l'hôtel Sofitel, mais s'est rendu à un déjeuner. "S'il s'est dépêché, c'est parce qu'il avait rendez-vous pour déjeuner et la personne avec qui il a déjeuné en témoignera", a déclaré l'avocat Benjamin Brafman à la juge Melissa Jackson.
La police avait annoncé samedi que Domnique Strauss-Kahn semblait avoir fui l'hôtel dans la précipitation, oubliant plusieurs effets dans sa chambre, dont son téléphone portable, après une tentative de viol présumée d'une femme de chambre. Il avait ensuite été arrêté dans un avion d'Air France qui s'apprêtait à décoller pour Paris. D'après Me Brafman, le vol dans lequel se trouvait le chef du FMI avait été réservé longtemps à l'avance. "Ce n'est pas quelqu'un qui s'apprêtait à monter dans un avion afin de fuir la scène d'un crime", a-t-il assuré.
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