Mme ULLA SCHMIDT, Ministre fédérale de la santé de l’Allemagne, a exprimé sa préoccupation à la lecture de certains messages contenus dans le rapport du Secrétaire général, notamment en ce qui concerne l’accès universel au traitement d’ici à 2015. Elle a indiqué que le G-8, l’année dernière, a débloqué 60 milliards d’euros pour lutter contre le VIH/sida et le paludisme. « Nous allons nous-mêmes doubler notre aide financière allouée à la lutte contre le VIH/sida, en versant 600 millions d’euros pour 2010 », a-t-elle ajouté. Mais sans l’amélioration des services de santé, tout effort restera vain, a-t-elle fait remarquer. La Ministre a demandé aux dirigeants de lutter contre la discrimination et la stigmatisation, et d’éviter par exemple des mesures limitant l’accès sur le territoire national aux séropositifs. « Conscient de ces défis, a-t-elle poursuivi, nous avons lancé dans la cadre de notre présidence de l’Union européenne, une nouvelle initiative décrite dans la Déclaration de Brême. Cette stratégie est axée sur l’éducation des jeunes et des femmes, les soins de santé, la prévention, la transmission femme-enfant, l’accès au dépistage anonyme, l’accès universel aux traitements et soins. Cette stratégie ne sera couronnée de succès que si la société civile s’y associe, a-t-elle aussi estimé, notant que chaque pays a commencé à identifier les domaines d’action à creuser.
Mme GHALIA BINT MOHAMMAD BIN HAMAD AL-THANI, Présidente de l’Autorité nationale de la santé du Qatar, a indiqué que même si le taux de prévalence du VIH reste très faible dans sa région, son pays reconnaît le devoir d’appuyer les efforts que déploie la communauté internationale pour aider les pays les plus affectés. S’agissant de son pays, elle a indiqué que l’Autorité nationale a signé un accord avec le PNUD pour l’élaboration d’une stratégie nationale, le lancement de programmes et de politiques conformes aux principes et valeurs de la société qatarienne et l’offre d’un appui global aux personnes vivant avec le VIH et leurs familles. Détaillant les mesures de mise en œuvre de la stratégie, elle a indiqué qu’une loi est à l’étude pour renforcer le respect des droits des personnes vivant avec le VIH. Une telle loi sera la première du monde arabe, a-t-elle dit, en exprimant sa détermination à faire accepter ses dispositions par les autres États de la région.
M. NIMAL SIRIPALA DE SILVA, Ministre de la santé et de la nutrition du Sri Lanka, a indiqué que son pays fournissait gratuitement à qui en a besoin un traitement antirétroviral, grâce notamment à l’appui financier de la Banque mondiale et de la Fondation Clinton. Il a ajouté que la Stratégie nationale de lutte contre la pandémie de VIH/sida établie par son pays ciblait les groupes les plus vulnérables. À cet égard, le Ministre sri-lankais a rendu hommage aux efforts de la société civile, très active, a-t-il dit, dans la mise en œuvre de programmes de prévention destinés à toutes les catégories de personnes exposées, y compris les rares utilisateurs de drogues injectables. M. de Silva a ensuite attiré l’attention sur la situation des migrants sri-lankais, dont de nombreuses femmes peu qualifiées, qui contractent souvent le virus du sida lors de leurs séjours professionnels à l’étranger. Le Gouvernement du Sri Lanka fournit l’aide médicale à ces personnes, en vue notamment de réduire le risque de transmission de la femme à l’enfant. Évoquant la situation des quelque 30 000 prisonniers incarcérés dans les prisons d’État, M. de Silva a déclaré que ces derniers pouvaient suivre des programmes de prévention et recevoir des conseils dispensés par des conseillers médicaux. Enfin, le Ministre sri-lankais de la santé et de la nutrition a fait savoir qu’une campagne de sensibilisation aux risques sera bientôt lancée à travers tout le pays en vue de changer les perceptions à l’égard du VIH/sida et des personnes contaminées.
Mme ANDREA KDOLSKY, Ministre de la santé de l’Autriche, a déclaré que le Gouvernement autrichien avait obtenu des résultats remarquables en adoptant des mesures législatives et lancé des campagnes de sensibilisation aux dangers du VIH/sida, qui tiennent compte des questions de genre et de discrimination. Alors qu’un accès excellent aux traitements antirétroviraux est offert aux malades dans le monde industrialisé, le VIH/sida demeure un grave problème en Afrique subsaharienne, a fait observer la Ministre. L’Autriche est tout particulièrement préoccupée par la féminisation de la pandémie sur ce continent. Elle s’inquiète de l’impact de la pandémie, qui affecte de manière déséquilibrée les hommes et les femmes d’Afrique, qui représentent 61% des malades. Mme Kdolsky a indiqué que son gouvernement œuvrait à la mise en place de stratégies et de programmes centrés sur l’Afrique subsaharienne. Dans ce contexte, le Ministère du développement et de la coopération de l’Autriche travaille étroitement avec ONUSIDA, a-t-elle indiqué. Cependant, pour plus d’efficacité, une approche multisectorielle est nécessaire, a souligné la Ministre, qui a expliqué que des investissements devaient êtres réalisés pour renforcer les infrastructures de santé et améliorer la formation des personnels soignants.
M. EVGUENII JELEV, Ministre de la santé publique de la Bulgarie, a estimé que la réponse nationale effective au VIH/sida devient une réalité quand la forte volonté politique et le leadership national sont doublés d’actions communes et de ressources financières conséquentes, comme cela a été le cas dans son pays. Depuis 1996, il existe un Comité national de prévention du sida et, en 2001, la Bulgarie a élaboré une stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida, a-t-il précisé. En outre, le montant annuel des ressources allouées au budget du Ministère de la santé pour la lutte contre le sida a augmenté de presque six fois en 8 ans. Cela fait 10 ans que le pays offre un traitement antirétroviral gratuit, a-t-il ajouté. À ce jour, la Bulgarie suit une approche intégrée qui comprend la prévention, le traitement et les soins assortis d’un soutien aux personnes atteintes de la maladie. Le Ministre bulgare de la santé publique a aussi expliqué que certains centres sociaux sont basés au sien des communautés roms, afin de renforcer l’accès aux services. Mais la Bulgarie doit encore trouver les moyens d’assurer la viabilité des mesures en place et d’augmenter les ressources financières. Il lui faut aussi étendre les services de prévention et assurer un accès équitable à l’éducation à la santé pour tous les jeunes.
Mme CHRISTINE NEBOUT ADJOBI, Ministre de la lutte contre le sida, de la Côte d’Ivoire, a déclaré que de 2005 à 2007, les dépenses réalisées par l’État ivoirien et ses partenaires financiers pour la lutte antisida étaient d’environ 80 millions de dollars. En matière de sécurité transfusionnelle, 100% des unités de sang à transfuser font l’objet de dépistage systématique du VIH/sida. Le nombre de personnes sous antirétroviraux est en outre passé de 36 000 en 2006 à environ 50 000 aujourd’hui, a ajouté Mme Nebout Adjobi. Elle a poursuivi son intervention en signalant que depuis 2004 une attention particulière était accordée aux patients tuberculeux qui sont aussi infectés par le VIH: 90% d’entre eux sont placés sous clotrimoxazole et 26% sous antirétroviraux. Elle s’est de plus félicitée de ce que les jeunes commencent à changer leur comportement, en retardant par exemple leurs premiers rapports sexuels. Évoquant les défis à relever, Mme Nebout Adjobi a noté la faible utilisation de préservatifs lors des rapports à risque ainsi que le faible niveau de dépistage, qui est estimé à 3% de la population générale. Elle a conclu en soulignant les effets positifs de l’Accord politique de Ouagadougou de mars 2007, dans le prolongement duquel doit être lancé le plan d’intensification de la prévention contre le VIH/sida, et finalisé l’accord de financement du projet d’urgence multisectoriel de lutte contre le sida.
Son Altesse Royale, la Princesse Mme NORODOM MARIE RANARIDDH, Ministre et Présidente de l’Autorité nationale sur le sida du Cambodge, a annoncé que le taux de prévalence du sida dans son pays a cessé d’augmenter et on note même une faible réduction, selon les données figurant au rapport 2008 sur la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement de l’ONU sur le VIH/sida. Le Cambodge a donc atteint l’Objectif du Millénaire pour le développement concernant la lutte contre le VIH/sida, en assurant le traitement aux 25 000 personnes concernées. La Ministre a précisé que la prévalence chez les adultes âgés de 15 à 49 ans est passée de 1,2% en 2003 à 0,9% en 2006. Ce renversement de tendance est dû à une approche pragmatique adoptée dans le domaine de la prévention, qui comprend des services de conseils et de dépistage, et dans l’accès aux médicaments antirétroviraux. Elle a cité aussi la détermination des dirigeants politiques à tous les niveaux qui a permis aux individus, aux communautés et à la société civile de s’approprier les efforts. En outre, a-t-elle indiqué, les institutions ont développé la capacité nationale d’investissement et les personnes marginalisées ont été placées au centre de la stratégie nationale. La Ministre a aussi expliqué le succès de la lutte contre le sida du Cambodge par la bonne gouvernance et par moins de discrimination.
Pour illustrer ces propos, la Ministre a cité comme exemples l’utilisation cohérente de préservatifs chez les personnes ayant des comportements à risque, ou le dépistage volontaire. Elle a aussi évoqué l’existence de plans d’action visant en particulier les toxicomanes, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les mères pouvant transmettre le sida à leur enfant. Le Cambodge demeure cependant confronté à de nombreux défis, comme le renversement des tendances alarmantes de l’industrie du sexe, la lutte contre les inégalités homme-femme, la lutte contre la pauvreté ou encore l’amélioration de l’éducation et les soins aux enfants vulnérables ou orphelins. La Ministre a ensuite partagé l’expérience positive du Cambodge qui a recueilli les fruits de ses investissements dans le domaine de la santé, notamment pour les enfants. Pour compléter la stratégie de lutte contre le sida, il faut encore investir dans le secteur social, en s’intéressant en particulier aux femmes et aux enfants, a-t-elle indiqué. C’est pourquoi, elle a appelé la communauté internationale à continuer à soutenir, par une aide financière, les efforts de son pays.
Mme ELSA PALOU, Ministre de la santé du Honduras, a déclaré que la propagation de la pandémie de VIH/sida reflétait de manière saisissante toutes les discriminations qui se produisent au sein de nos sociétés. Cela est tout particulièrement vrai des femmes vivant avec le virus du VIH, qui ne subissent pas seulement les symptômes de la maladie, mais aussi les préjugés qui l’accompagnent. La Ministre a donc affirmé qu’il fallait relever le défi de la féminisation de la pandémie de manière intégrale et s’attaquer à ses causes profondes, qu’il s’agisse du machisme, de la violence ou de la pauvreté. Au niveau national, le Honduras a lancé des stratégies axées sur l’accès universel à la prévention et aux traitements, a dit Mme Palou. Depuis 2006, nous avons traité 57% des personnes qui en avaient besoin grâce au soutien du Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, a-t-elle précisé. L’une des stratégies qui a été couronnée de succès a été la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant, qui bénéficie aujourd’hui à 80% des femmes concernées, a ajouté la Ministre.
M. KHUMBO KACHALI, Ministre de la santé du Malawi, a indiqué que la lutte contre le sida est une des six priorités inscrites dans la Stratégie pour le développement et la croissance du pays. Le taux de prévalence chez les adultes a baissé entre 2005 et 2007, passant de 14,4% à 12%. Le Ministre malawite a aussi noté des changements positifs dans les comportements des individus et le niveau des connaissances qu’ils ont sur la maladie. Il a parlé de l’utilisation des préservatifs qui a nettement augmenté. On a aussi constaté des améliorations dans l’accès aux traitements et aux services, comme le dépistage, le traitement aux antirétroviraux et l’aide aux orphelins et aux enfants rendus vulnérables par le sida, a indiqué M. Kachali. En ce qui concerne les droits fondamentaux et les droits de l’homme permettant de réduire la vulnérabilité au sida, le Ministre de la santé du Malawi a assuré que les politiques adoptées au niveau national fournissent à cet égard un cadre législatif et administratif clair. Parmi les défis que le Malawi doit encore relever, il a cité le problème du renforcement des capacités en termes de ressources humaines, celui de l’inadéquation des infrastructures et celui des procédures à suivre pour mieux utiliser les fonds des donateurs. Enfin, il a mis l’accent sur l’importance de la coopération internationale dans la lutte collective contre le VIH/sida.
Mme NAOMI SHBAN, Députée du Kenya, a indiqué que le taux d’infection du VIH avait décliné dans son pays, passant de 2001 à 2006 de 14% à 5,1%. La députée a imputé cette baisse aux efforts entrepris par les autorités kényennes dans le domaine de la prévention et des soins. Elle a ainsi expliqué que le nombre de patients soumis à des antirétroviraux étaient actuellement de 190 000, contre 65 000 il y a deux ans. Les sites de conseils et de dépistage ont été largement diffusés entre 2000 à 2007, passant de 3 à 1 000 durant cette période. Toutefois, a poursuivi la députée, la pandémie de VIH/sida demeure une source majeure de préoccupation pour le Kenya, 1,1 million d’adultes et 100 000 enfants vivent actuellement avec le virus. Elle a estimé que le nerf de la guerre était l’allocation de davantage de ressources financières. À ce sujet, Mme Shban a expliqué que l’essentiel des fonds consacrés à la lutte antisida provenait pour l’heure de la communauté des donateurs, qui a contribué de 2005 à 2007 à hauteur de 300 millions de dollars à cet effort. Elle a préconisé d’explorer d’autres voies de financement pour compléter l’apport des donateurs. Mme Shban a précisé qu’un investissement de 50 millions de dollars par an pendant cinq ans était nécessaire pour former un personnel de santé capable de délivrer des soins adaptés à l’ampleur du fléau. Par ailleurs, elle a déclaré que miser sur des organisations communautaires dirigées par des femmes était une stratégie potentiellement efficace pour mettre fin à la discrimination.
M. VICTOR MAKWENGE KAPUT, Ministre de la santé publique et Président du Conseil national multisectoriel de lutte contre le sida, de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré que son pays connaissait une pandémie de type généralisé, qui se féminise, touche de plus en plus les zones rurales et affecte de plus en plus les jeunes. Avec 168 530 nouvelles infections, 347 490 personnes vivant avec le VIH qui ont besoin de traitements, mais dont seulement 10% y ont accès, et 104 900 décès dus au sida en 2007, la RDC a besoin de beaucoup plus de ressources pour promouvoir une réponse à grande échelle à la pandémie, a dit le Ministre. Le Gouvernement congolais ne ménage aucun effort dans la mobilisation des ressources pour endiguer ce fléau, a-t-il précisé. La question du VIH/sida est traitée dans une perspective de développement à cause de son caractère multisectoriel. Et c’est pour cela que la lutte contre le VIH/sida figure en bonne place dans le Document de stratégie pour la croissance et pour la réduction de la pauvreté, ainsi que dans le Plan d’actions prioritaires 2007-2008, a indiqué le Ministre de la santé. Cependant, a-t-il précisé, les ressources actuelles couvrent à peine le tiers des besoins nationaux en matière de lutte contre le VIH/sida. Certes, la RDC bénéficie du soutien de la communauté internationale, mais au regard de l’ampleur de la pandémie, qui s’inscrit dans un cadre postconflit, les moyens reçus sont insuffisants pour inverser la tendance actuelle, a-t-il déploré. Si des dispositions urgentes ne sont pas prises pour combler ce besoin en ressources, la RDC, a prévenu le Ministre, risque de devenir une bombe à retardement capable d’anéantir les efforts fournis par les pays voisins et pourquoi pas, par toute la région.
M. LESLIE RAMSAMMY, Ministre de la santé du Guyana, a annoncé que le Guyana était sur la bonne voie pour atteindre l’objectif d’accès universel dans la prévention, le traitement et les soins en matière de VIH. Le pays doit cependant faire face à la migration de son personnel de santé qualifié vers d’autres États, a-t-il déploré. Il a donc demandé que les pays vers lesquels ce personnel émigre aident les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière de formation. Le Guyana a intégré le problème de la double infection par le sida et la tuberculose, a-t-il ajouté, et des progrès ont été accomplis pour rendre plus abordables les médicaments permettant de faire face au VIH. Le Ministre de la santé a mis l’accent sur l’importance du traitement et de la prévention, en lien avec la santé maternelle et infantile, la vaccination, la santé mentale et les maladies chroniques. Il a regretté que les partenaires n’aient pas été convaincus d’utiliser les fonds consacrés au VIH pour des programmes comme la vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Nous avons besoin des Nations Unies pour lutter contre le VIH dans de nombreux pays, a-t-il dit, mentionnant notamment le problème des travailleurs du sexe. M. Ramsammy a aussi appelé l’ONU à prendre la tête des activités de lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes affectées par la pandémie. Il a apprécié la contribution des donateurs qui participent au financement des actions de lutte contre le VIH, mais a demandé que soient revus les critères permettant de bénéficier de l’aide.
M. GUDLAUGUR THOR, Ministre de la santé de l’Islande, s’est dit encouragé par les progrès constatés depuis 2006 dans la lutte contre l’épidémie du VIH/sida, ceci dans presque toutes les régions du monde. Il a cependant noté, comme précisé dans le rapport du Secrétaire général, que cette tendance n’est pas uniforme et que de nombreux défis demeurent. Il y a une augmentation des nouveaux cas d’infection dans plusieurs pays, et la prévention, le traitement et les soins restent insuffisants dans beaucoup de régions du monde. Le représentant s’est aussi beaucoup inquiété de la propagation de la pandémie chez les femmes, les enfants et les groupes vulnérables. Ces groupes devraient toujours être impliqués dans les actions prises contre la propagation du VIH, a-t-il estimé. Si la communauté internationale ne prend pas immédiatement des mesures pour faire suite aux promesses qui ont été faites concernant la mise en œuvre d’une réponse exceptionnelle au VIH, les conséquences humanitaires et économiques de la pandémie continueront de s’aggraver, a-t-il averti. Il a aussi appelé à réduire encore le prix des médicaments antirétroviraux et précisé qu’une loi islandaise a été adoptée pour rendre obligatoire le dépôt des brevets et rendre abordables ces médicaments. Il a aussi annoncé que le Gouvernement islandais allait annuellement contribuer au Fonds mondial de lutte contre le sida à hauteur d’un million de dollars au cours des trois prochaines années.
M. DAVID HOMELI MWAKYSUA, Député de la République-Unie de Tanzanie, a déclaré que la législation sur le sida de son pays avait pour but de protéger les populations vulnérables, en renforçant le respect des droits de l’homme et les libertés fondamentales des malades. En ce qui concerne la prévention, il a noté que de nombreuses organisations travaillent avec le Gouvernement tanzanien en fournissant divers services de conseil et de dépistage. M. Mwakysua a ajouté qu’en juillet 2007 avait été lancée une campagne de dépistage gratuit, dont plus de 4 millions de personnes ont bénéficié au cours des six premiers mois. Il a ensuite évoqué les plans d’aide aux personnes vivant avec le virus, précisant que près de 150 000 individus sont actuellement sous traitement antirétroviral. M. Mwakysua a ensuite attiré l’attention sur la nécessité d’intensifier le financement de la lutte contre le sida dans son pays, en vue notamment de former rapidement du personnel de santé compétent. Il a lancé un appel en direction de l’ONUSIDA et du Fonds mondial pour que ces organismes aident la Tanzanie à atteindre l’objectif d’accès universel à la prévention et aux traitements. Le député a en outre souhaité que davantage d’efforts soient entrepris pour mettre un terme aux discriminations frappant les personnes vivant avec le virus.
Mme SITI FATILAH SUPARIS, Ministre de la santé de l’Indonésie, a déclaré que son gouvernement avait pris des dispositions pour freiner les avancées de la pandémie et prêter assistance au groupe le plus touché, dont l’âge est compris entre 15 et 49 ans. Le plan national d’action indonésien contre le VIH/sida pour 2007-2010 vise à mettre en place un cadre pour le Gouvernement et ses partenaires, a-t-elle expliqué. Cela a permis de définir des objectifs précis pour la réalisation progressive des engagements pris en vertu de la Déclaration de 2001, qui a été réaffirmée par l’Indonésie en 2006. Depuis, a dit Mme Suparis, l’Indonésie a fait d’importantes avancées, comme par exemple l’adoption d’un décret ministériel qui garantit la gratuité des traitements antirétroviraux pour toutes les personnes vivant avec le VIH/sida.