‘‘Chapeau’: le PRODAM 'projet pour le développement agricole de la région de Matam vient de réceptionner la route R41 longue de 115 kilomètres permettant ainsi de désenclaver le daayo. Très satisfaites les populations poussent un ouf de soulagement mais demandent aux responsables dudit projet de miltiplier les ouvrages pour leur permettre de retenir davantage l'eau et augmenter la production agricole.
Les populations du Daandé Maayo de la région de Matam poussent un ouf de soulagement car le Projet pour le développement agricole de Matam (PRODAM) vient de réceptionner la route dénommée R41 qui va de la commune de Matam jusqu’à Horéfondé en passant par les villages de Koundel, Nguijilone, Diowguel et autres situés le long du fleuve. Cette route longue de cent quinze kilomètres est le fruit d'un financement du FIDA, de la BOAD et de l'état du Sénégal, le coût du financement selon les sources du projet est de trois milliards cinq cent millions de francs cfa.
Cette route dont les travaux relèvent essentiellement du domaine du PRODAM prend en compte également un certain nombre d'ouvrages dont les plus importants sont les ponts de Sylla Dionghto et celui de Horéfondé. ‘C'est pour permettre aux populations de cette partie du Daandé Maayo de cultiver en période de décrues’, dira Thierno Ba le directeur du PRODAM. ‘C'est en quelque sorte une façon de promouvoir l'agriculture car le pont de Sylla Dionghto va emmagasiner l'eau une fois que le fleuve sera rempli et au moment de ressortir, les vannes seront fermées pour retenir l'eau qui servira d'irriguer les champs’, a ajouté Mr Ba. Une route qui va droit au cœur des populations qui voient leurs localités enfin sorties des ténèbres. ‘Nous sommes très satisfaits dans la mesure où pendant la saison des pluies nous étions obligés de payer cher pour nous rendre dans nos localités respectives.
Si je prends l'exemple pour aller à Kaédi en République Islamique de la Mauritanie on payait 2000 à 3000 francs et dans des conditions difficiles mais avec la construction du pont de Horéfondé, nous ne payons que cinq cent francs, c'est pour dire que la construction de cette route nous est profitable’, a dit Mamadou Moustapha Ndao président de la communauté rurale de Horéfondé. Cependant les populations demandent à ce que ces ouvrages soient multipliés pour mieux aider les agriculteurs. ‘Nous voulons qu'un ouvrage soit installé à Horéfondé pour retenir davantage l'eau car ce ravin fait partie des plus importants dans le daandé maayo et l'agriculture s'y pratique presque durant toute l'année. C'est un plaidoyer que nous lançons aux responsables du projets’, a ajouté Mr Ndao. Une demande qui a été bien accueillie par Thierno Ba DG du PRODAM qui affirme que ‘des études de faisabilité seront faites pour réaliser ce voeux des popiulations’.
Une visite guidée par le Directeur du PRODAM et de ses techniciens en compagnie des présidents des communautés rurales du département de Matam a permis aussi de constater de plus près la réalisation des ponts de Ndouloumadji et de Diowol construits pendant la première phase et qui ont coûté la somme d’un milliard cinq cent millions de francs cfa. Concernant toujours cette première phase, le projet PRODAM a eu à réaliser 1 500 hectares dans le cadre des aménagements hydro-agricoles au niveau du secteur du daandé maayo, huit unités pastorales dans le département de Ranérou Ferlo, la construction de trois forages dont un à Malandou, un a Wendou Diohi et un à Téckel toujours au ferlo. Il a également réhabilité cinq autres forages dont celui de Ranérou commune. Le projet doit encore réaménager 850 autres hectares au cours de cette année et d'autres ouvrages d'ampleur différente, a dit Monsieur Thieno Ba. Rappelons, sur un tout autre registre, que le Prodam intervient aussi dans le domaine de l'alphabétisation dans la région de Matam et participe à la production de lait caillé en collaboration avec les femmes de la région.
Amadou Issa KANE
Source : Walf.sn