Un train de marchandise de Transrail en provenance de Dakar a déraillé hier dans la gare de Bamako, presque à destination.
L'accident s'est produit aux environs de 14 heures lorsque la pluie a commencé à tomber.
Si personne n'a perdu la vie, la catastrophe a fait des dégâts matériels importants. Le choc a été tel qu'une partie des rails s'est arrachée du sol avant de se courber sur une distance d'environ 50 m. Une quinzaine de wagons s'est renversée. Des wagons ont été mis en pièces déversant leur cargaison, notamment de riz. Hier encore vers 17 heures, au passage de notre équipe de reportage, des sacs de riz jonchaient la file de wagons renversés.
Aucune information n'était disponible sur les circonstances de ce déraillement. Les responsables de Transrail croisés sur place ont fait motus. Tout comme les éléments de la police spéciale qui assuraient la sécurité des lieux de l'accident. "Je n'ai aucune idée des circonstances de cet accident. On a seulement entendu un grand bruit, on pensait que c'était de la poudre, mais après on a appris que c'est un train qui a dérapé", indique un responsable de la police spéciale. "Le train a déraillé sous mes yeux, mais je ne peux pas techniquement vous expliquer les circonstance de ce déraillement", avouait pour sa part un employé de Transrail qui a préféré garder l'anonymat.
L'accident a perturbé pendant des heures la circulation sur le boulevard qui passe devant la mairie centrale. Ce n'est que vers 17 heures que le trafic automobile a pu reprendre lorsque les agents de Transrail ont dégagé les morceaux de bitume qui recouvraient les rails sur le passage à niveau.
Pas de mort, un désagrément passager : on peut être soulagé par le bilan provisoire d'un accident qui réveille un problème posé de longue date : le danger représenté non tant par la position de la gare que par le manque de sécurité occasionné par la circulation des trains dans ce centre-ville. Les aménagements nécessaires sont, bien entendu, coûteux. Mais déjà, il faudrait les envisager et au moins, exécuter les plus urgents. Et non attendre de réagir en catastrophe à .... (touchons du bois).
M. KÉITA , Quotidien L'ESSOR