L’affaire de Saïd est un nouveau cas d’esclavage concernant deux jeunes frères, en l’occurrence, Said Ould Salka et Yarg Ould Salka, âgés, respectivement, de 13 et 11 ans. Le très renommé journaliste et militant abolitionniste Obeid Imijiine a recueilli le témoignage du jeune Said. Le jeune garçon raconte son calvaire d’esclave : « Je suis battu, je gardais les chèvres, mes maitres m’ont jamais payé ni scolarisé. Ma vie se passait autour des insultes et le mépris. Ils étaient plusieurs à me battre, dont Cheikh, Ahmedou, Tidjany, Mohamed etc…. Ils me frappent quand je traine avec les enfants peulh.C’est le nommé Ahmedou qui est le plus violent, il utilise le gourdin pour me battre sans pitié. Je veux vivre avec ma famille, être scolarisé ou au moins avoir quelqu’un qui me payera mon travail. »
Malgré ce poignant témoignage, le système esclavagiste en vigueur en Mauritanie refuse la plainte du petit garçon. L’état Mauritanien est le premier adapte des pratiques esclavagistes et protecteur de l’hégémonie des esclavagistes en sachant que chaque haut fonctionnaire de l’état possède des esclaves de son domicile au bureau. Nous demandons la mobilisation de tous les hommes et femmes épris par la justice afin d’obliger les autorités Mauritaniennes à prendre en charge les victimes de l’esclavage mais aussi la poursuite systématique des esclavagistes en appliquant la loi 2007 incriminant l’esclavage sur l’ensemble du territoire mauritanien.
Diko hanoune
Diko hanoune