Bakel : Redécoupage du département, le GIC décrie la manière et le projet
Les membres du Groupement d’Intérêt Communautaire (GIC) de Bakel se sont réunis ce mardi à Kidira pour plancher sur le projet de redécoupage du département de Bakel. Le mode opératoire a été fortement décrié (personne n’est associé en amont à la base) ainsi que les propositions faites par les pouvoirs publics sur d’ailleurs des critères que tous soutiennent ignorer.
C’est le député Mamadou Djiby Diallo qui a fait au groupement d’intérêt communautaire de Bakel, composé des treize communautés rurales du département, le condensé de la rencontre du ministre de l’intérieur avec les parlementaires sur le nouveau projet de découpage de la région de Tambacounda, et particulièrement du département de Bakel.
Mr Diallo signifiera que Bakel sera scindé en deux entités avec la création du département de Goudiry devant abriter les arrondissements de Bala, Dianké Makhan et Boynguel, le nouveau département de Bakel gardera l’arrondissement de Moudéry, Kéniéba et la nouvelle création qu’est Bélé du fait du changement de statut de Kidira qui passe commune. Il s’y ajoute la nouvelle communauté rurale de Toumboura. Suffisant pour que les complaintes fusent de partout. Tous les présidents ou vive présidents de conseil rural ayant pris part à cette rencontre sont unanimes sur le fait que la procédure est biaisée, d’autant plus que les populations à la base n’ont point été associées en amont, le tout se serait passé entre quatre murs, sans études sérieuses préalables qui puissent tenir en compte les préoccupations de développement des habitants de la contrée, et avec des membres du commandement territorial, » des fonctionnaires appelés à partir et qui ne maîtrisent rien des réalités historiques, socio culturelles et économiques du milieu », en tous cas pas plus que les principaux concernés eux-mêmes s’est on écrié. Le président Thiedel Diallo parlera de découpage « clandestin et confidentiel sans la tenue d’un CDD ou d’un CLD » et qui « ne participe en rien au développement de la région » renchérit Daouda Dia, il est le deuxième vice président de GIC de Bakel. L’ancien député Thiedel Diallo reviendra à la charge non pour se féliciter de l’érection de Goudiry en département, mais pour marteler que cet acte constitue en soi un cadeau empoisonné dans la mesure où, « Goudiry sera le département le plus pauvre du Sénégal en ce sens qu’il n’aura comme seule richesse que » ses baobabs, jujubiers et marigots »
Le maître mot au cours de ce conclave a été le dépoussiérage du dossier de l’érection de Bakel en région. « Ce sera la meilleure façon de prendre en charge les préoccupations des populations en termes de développement d’autant plus que Bakel est six fois plus étendu que la région de Thiès, il est terriblement enclavé malgré ses énormes potentialités minières et agro pastorales » soulignera Anoune Sy, conseiller régional et ancien président de communauté rurale. La nouvelle région de Bakel comprendrait les départements de Bakel avec les communes de Bakel, Diawara, Moudéry, Balou, Golmy et Gabou (tous de gros bourgs très peuplés), l’arrondissement de Moudéry, le département de Kidira avec les arrondissements de Bélé et Kéniéba ainsi que la commune de Kidira et enfin le département de Goudiry avec Goudiry comme commune et les arrondissements de Dianké Makhan, Boynguel et Bala. Les membres du GIC de Bakel ont également passé au peigne fin les possibles réaménagements spatiaux allant dans le sens de la création de nouvelles communautés rurales, et ils ont fait savoir à qui voulait l’entendre que cela est et demeure le vœu le plus cher des populations de l’ancien département de Bakel qui continuent de s’interroger sur les motivations réelles des pouvoir publics auxquels ils vont dans les meilleurs délais soumettre leur projet à eux, bien mûri et suffisamment argumenté. Il faut noter les absences à cette importante rencontre des députés Khadidiatou Sy, Aminata Diallo et du sénateur Yougokhassé Konaté ainsi celles peu appréciée de tout le commandement territorial malgré l’invitation qui leur aurait été faite. L’Etat sera il réceptif à cet appel pressant des populations ou est ce qu’il va passer purement et simplement à l’acte, la question taraude les esprits sur toute l’étendue du territoire de Bakel.
Par Boubacar Dembo Tamba
Source : Tambacounda.info