Les partenaires au développement invités à soutenir le Programme national d’autosuffisance en riz
Le ministre de l’Agriculture Amath Sall a invité mardi à Dakar les partenaires au développement à appuyer ’’vivement’’ le Programme national d’autosuffisance en riz, en les assurant qu’il y a ‘’effectivement un avantage comparatif, un savoir-faire’’ sénégalais dans ce domaine.
‘’Le Sénégal a un avantage comparatif’’ dans la culture du riz ‘’et par conséquent, il est pertinent qu’il veuille développer cette spéculation’’, a-t-il fait valoir au cours de la réunion sur le suivi des engagements du Groupe consultatif de Paris 2007 à laquelle ont participé les partenaires techniques et financiers.
‘’Des études ont démontré que le riz est un enjeu de croissance (…) de création d’emplois et c’est aussi un enjeu de maîtrise de déficit commercial. Par conséquent, nous pensons qu’il est pertinent aujourd’hui que le Sénégal s’engage dans le développement de cette spéculation’’, a ajouté le ministre de l’Agriculture, en présence de membres du gouvernement.
‘’Nous sommes conscients que les programmes d’autosuffisance sont quelque part historiquement chargés, parce qu’ils ont souvent été’’ à l’origine d’initiatives ‘’pas toujours’’ suivies de résultats, certains pays ‘’ultra-volontaristes’’ selon lui n’étant pas parvenus aux résultats escomptés, a-t-il cependant noté.
Mais ‘’nous sommes totalement éloignés’’ d’un contexte de cette nature-là, a encore fait valoir Amath Sall selon qui ‘’à la vérité’’, le Sénégal, au vu de ses conditions pédologiques, climatiques notamment, a ‘’une vocation rizicole plus affirmée que la Thaïlande’’, d’où le Sénégal importe une grande partie du riz consommé dans le pays.
‘’La meilleure preuve’’ de cette assertion, selon le ministre de l’Agriculture : dans la vallée du Fleuve Sénégal, les rendements sont de 6 tonnes/ha, alors qu’en comparaison, la Thaïlande ne dépasse pas les 4 tonnes par ha.
‘’Le problème aujourd’hui, c’est les aménagements. Il y a des travaux, des aménagements à faire qui fonctionnent comme des barrière tickets à l’entrée’’, a-t-il souligné pour dire que tant que ces aménagements préalables ne seront pas faits, la capacité de production du pays resteront limitées.
De ce point de vue, quelque 35000 ha sont en voie d’être récupérés. Mais ‘’il nous faut aller au-delà et aménager 55.000 ha’’, a indiqué le ministre de l’Agriculture à l’endroit notamment des bailleurs de fonds qui participaient à cette rencontre.
A son tour, le Premier ministre a également appelé les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Sénégal à soutenir le Programme national d’autosuffisance en riz, suggérant notamment que ces derniers mettent à la disposition de cette initiative ‘’une bonne partie’’ des reliquats de ressources mises à la disposition du gouvernement mais non encore affectées.
SOurce : SenActu.com