Le Festival mondial des arts nègres organisé jusqu'au 31 décembre 2010 au Sénégal s'est ouvert, vendredi soir, dans le plus grand stade de Dakar par un spectacle son et lumière sur le thème de "la renaissance de l'Afrique" et un concert festif de stars du continent, du Camerounais Manu Dibango à la Béninoise Angélique Kidjo.
Trois chefs d'Etat africains - le président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Bissau-Guinéen Malam Bacai Sanha - avaient répondu à l'invitation du président sénégalais Abdoulaye Wade.
A l'ouverture de la cérémonie, l'universitaire sénégalais Iba Der Tiam, proche du président Wade, a appelé les intellectuels d'Afrique et de la diaspora à "mener le combat de la décolonisation mentale". "L'Afrique est la mère des civilisations et le berceau de l'humanité, sa contribution au patrimoine universel est incommensurable", "elle sera le continent du 21e siècle", a affirmé l'universitaire, comme en réponse à un discours très controversé du président français Nicolas Sarkozy prononcé à Dakar en 2007, dans lequel il avait affirmé que "l'homme africain" n'était pas "suffisamment entré dans l'Histoire".
Le président Wade, âgé de 84 ans et candidat à un troisième mandat en 2012, a lui-même prononcé un long discours aux accents panafricanistes.
Trois chefs d'Etat africains - le président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Bissau-Guinéen Malam Bacai Sanha - avaient répondu à l'invitation du président sénégalais Abdoulaye Wade.
A l'ouverture de la cérémonie, l'universitaire sénégalais Iba Der Tiam, proche du président Wade, a appelé les intellectuels d'Afrique et de la diaspora à "mener le combat de la décolonisation mentale". "L'Afrique est la mère des civilisations et le berceau de l'humanité, sa contribution au patrimoine universel est incommensurable", "elle sera le continent du 21e siècle", a affirmé l'universitaire, comme en réponse à un discours très controversé du président français Nicolas Sarkozy prononcé à Dakar en 2007, dans lequel il avait affirmé que "l'homme africain" n'était pas "suffisamment entré dans l'Histoire".
Le président Wade, âgé de 84 ans et candidat à un troisième mandat en 2012, a lui-même prononcé un long discours aux accents panafricanistes.
M. Wade s'en est pris aux "gens certes intelligents mais ignorants de l'histoire de l'Afrique". "Nous menons la bataille contre le préjugés selon lequel nous sommes un peuple de consommation d'idées et d'innovations mais pas un peuple créateur", a-t-il lancé, en appelant à reconnaître "la contribution des savants noirs à la création de tous les objets dont se servent les peuples" et des soldats noirs aux "grandes batailles qui ont fait le monde libre".
"Refusons de rester dans la stagnation alors que notre continent est un continent riche mais qui - du fait de notre faiblesse, qui est la conséquence de notre division -continue à être exploité", a lancé Abdoulaye Wade, vêtu d'un grand boubou blanc aux broderies dorées, poursuivant: "Essayez de voir les flux financiers, les flux de matières premières qui sortent de l'Afrique depuis deux siècles (...) L'Afrique n'est pas pauvre, elle a été appauvrie".
Ce troisième Festival mondial des arts nègres se tient 44 ans après la première édition, en avril 1966 à Dakar, organisée par le président-poète Léopold Sédar Senghor.
Expositions, spectacles, débats - tous gratuits - sont prévus à Dakar mais aussi à Saint-Louis et Ziguinchor.
"Soyons fiers d'être africains", a lancé Angélique Kidjo, venue participer au concert d'ouverture, tout comme Manu Dibango et son saxophone, les Sud-africaines Mahotella Queens et les Sénégalais Youssou Ndour, Baaba Mal et Ismaël Lô.
Sur la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor (60.000 places, à moitié plein), plus de 700 danseurs se sont déployés pour le premier spectacle son et lumière, chorégraphié par l'Ivoirien Georges Momboye.
La cérémonie s'est achevée par la prestation d'un grand ensemble de percussionnistes sénégalais, dirigés par le maître des tambours Doudou Ndiaye Rose, 80 ans, particulièrement énergique dans une tenue multicolore.
Le budget du festival est estimé à 35 milliards de FCFA (53 millions d'euros) avec des contribution de plusieurs pays africains et du Brésil, "invité d'honneur".
L'opposition a cependant critiqué "une dilapidation des ressources publiques". Et des quotidiens privés ont souligné que le président avait choisi un membre de sa famille, sa fille Sindiély, pour co-diriger l'évènement, de même qu'il avait confié, en 2007, l'organisation du Sommet de la conférence islamique à son fils Karim.
"Refusons de rester dans la stagnation alors que notre continent est un continent riche mais qui - du fait de notre faiblesse, qui est la conséquence de notre division -continue à être exploité", a lancé Abdoulaye Wade, vêtu d'un grand boubou blanc aux broderies dorées, poursuivant: "Essayez de voir les flux financiers, les flux de matières premières qui sortent de l'Afrique depuis deux siècles (...) L'Afrique n'est pas pauvre, elle a été appauvrie".
Ce troisième Festival mondial des arts nègres se tient 44 ans après la première édition, en avril 1966 à Dakar, organisée par le président-poète Léopold Sédar Senghor.
Expositions, spectacles, débats - tous gratuits - sont prévus à Dakar mais aussi à Saint-Louis et Ziguinchor.
"Soyons fiers d'être africains", a lancé Angélique Kidjo, venue participer au concert d'ouverture, tout comme Manu Dibango et son saxophone, les Sud-africaines Mahotella Queens et les Sénégalais Youssou Ndour, Baaba Mal et Ismaël Lô.
Sur la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor (60.000 places, à moitié plein), plus de 700 danseurs se sont déployés pour le premier spectacle son et lumière, chorégraphié par l'Ivoirien Georges Momboye.
La cérémonie s'est achevée par la prestation d'un grand ensemble de percussionnistes sénégalais, dirigés par le maître des tambours Doudou Ndiaye Rose, 80 ans, particulièrement énergique dans une tenue multicolore.
Le budget du festival est estimé à 35 milliards de FCFA (53 millions d'euros) avec des contribution de plusieurs pays africains et du Brésil, "invité d'honneur".
L'opposition a cependant critiqué "une dilapidation des ressources publiques". Et des quotidiens privés ont souligné que le président avait choisi un membre de sa famille, sa fille Sindiély, pour co-diriger l'évènement, de même qu'il avait confié, en 2007, l'organisation du Sommet de la conférence islamique à son fils Karim.
Source: AFP