Une grande toile de cinéma déployée dans la cour intérieure d’un foyer pour travailleurs migrants, dans le 20e arrondissement de Paris. La scène, décrite par nos confrères de Slate Afrique, pourrait surprendre.
Ces foyers, qui hébergent en grande partie des travailleurs pauvres venus du Maghreb ou d’Afrique Subsaharienne, sont-ils devenus des lieux privilégiés pour les amateurs du 7e art?
Cela fait trois ans que ce festival, qui sert à faire entendre la voix des habitants des quartiers, a lieu. L’idée: faire tomber les barrières, lutter contre les préjugés, en proposant des projections suivies de débats aux habitants des foyers et à tous les Franciliens intéressés.
"Combats pour des avancées démocratiques et pour le développement dans leur pays d’origine, mais aussi pour le progrès des droits dans leur pays de résidence: qu’ils choisissent la voie syndicale, associative ou politique, les migrants de France nous donnent bien souvent des leçons de courage et de détermination", affirment les organisateurs du festival sur leur site.
Pour les locataires du foyer, qui sont parfois sans-papiers, parfois en situation régulière, et qui vivent dans des petites chambres de 10 mètres carrés, ce festival est l’occasion de prendre la parole, de s’exprimer.
Pour les autres, c’est l’occasion d’en savoir plus sur le quotidien de ces nombreux travailleurs pauvres - l’Ile-de-France compte 173 foyers de ce type, dont une quarantaine basée à Paris – et d’échanger avec eux.
Le festival a lieu du 4 au 25 juin, chaque week-end de 14h à 23h.
Programme : http://www.attentionchantier.org/?p=949