
Pour une reconnaissance de la littérature mauritanienne

En marchant sur la dignité de l’Etat, les militaires viennent de démontrer leur impunité arrogante et méprisante. Mais s’ils se sont permis ces outrecuidances, c’est parce que des civiles, aussi bien dans l’opposition la plus « progressiste » ou la « majorité » la plus servile, sans parler des « diassous » et autres taupes, par le passé et le présent, ont apporté les matériaux nécessaires dans la charpente de cet ouvrage mesquin et délinquant au sommet. Sur des présomptions, le régime totalitaire de moa n’a-il pas reçu le soutien sournois d’une nébuleuse « gauche » pour exécuter trois officiers négroafricains ? Et ce fut l’entremets aux massacres que jamais encore, plus jamais, l’histoire de notre pays ne pourra connaître, je le souhaite de tout mon cœur. Certains louvoiements ne surprennent pas. Circonstance oblige.
En ces moments sombres du bannissement de l’ordre constitutionnel n’est-on pas surpris par l’appel à l’ingérence internationale ? Alors, cette option avait un bel avenir de sortie de crise par la déclaration de Dakar au lendemain de la chute de moa.
La République mauritanienne est l’un des pays de la sous région ne disposant pas de troisième cycle. Le Sénégal, le Mali, pour ne citer que ceux deux pays –là, qui ne sont pourtant pas plus riches, du point de vue économique, que notre pays disposent déjà d’un troisième cycle.
Un étudiant de l’université de Nouakchott, après sa maîtrise, n’a le choix qu’entre trois possibilités : soit il sort major de sa promotion, et il se voit attribué par le gouvernement une bourse de troisième cycle dans l’une des trois universités de la sous régions au choix, soit il cherche une inscription dans une université occidentale par ses propres moyens, soit, tout simplement, il décide de mettre fin à son cursus universitaire pour entrer dans le monde du travail, si toutefois la chance lui sourit. Une telle situation, hélas, n’est pas digne d’un pays comme le nôtre.
« Des faits isolés, liés au trafic de drogue », a estimé hier le ministre de l'Intérieur, Alfredo Perez-Rubalcaba. « Des échauffourées sans grande importance et qui n'ont rien à voir avec des émeutes racistes », a répondu presque en chœur le maire de Roquetas de Mar, avec le souci manifeste de minimiser la gravité des faits.
Dans cette ville de 80 000 habitants proche d'Almería, en Andalousie, de violents affrontements ont eu lieu ce week-end entre des immigrés africains et des Espagnols d'origine gitane, après le meurtre d'un Sénégalais de 28 ans, tué à coups de couteau. Dimanche soir, des Africains ont attaqué une ambulance avec des pierres et des bouteilles de verre. D'autres ont mis le feu à des containers d'ordures et mis en place des barricades bloquant une route d'accès à Roquetas de Mar, ce qui a provoqué la riposte des forces de l'ordre. Au cours de deux nuits d'émeutes successives, où gardes civils et pompiers ont été dépassés par les événements, huit Africains ont été interpellés et trois policiers blessés. Hier matin, environ 300 immigrés africains, appuyés par un syndicat agricole andalou, s'étaient rassemblés devant la mairie pour protester contre la version officielle.