Bakel, localité située dans la partie orientale du Sénégal, est le département le plus défavorisé de ce pays. Une localité peuplée par les Soninkés, les Peuls, les Bambaras et des Wolof du Baol montre un état piteux de nos jours.
On aura beau passer 20 ans ailleurs, en remettant les pieds à Bakel, on ne s'égarera point tellement que les choses restent statiques. Depuis le temps des socialistes jusqu'aux jours Wadistes, les populations bakéloises ne comptent que sur elles-mêmes pour vivre et pour sortir la tête de l'eau.
On a su, depuis belle lurette, que nos bols ne se rempliront que par l'émigration, ce qui justifie une forte diaspora de cette localité dans les pays occidentaux. Seul bémol, ces émigrés ne peuvent pas tout faire. Ils ne peuvent remplir les greniers, soigner les populations et assurer leur sécurité tous seuls. Donc il faut que l'Etat se bouge. Il y a urgence.
Aujourd'hui Bakel pleure tous les jours. Chaque aller-retour vers la capitale Dakar fait des victimes.
Nous sommes de fervents croyants mais on a l'impression que nos vies ne valent pas mieux que la vie d'un chien.