Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu un régime qui ait pu résister indéfiniment au mécontentement d’une population. Ce qui vient de se passer à Madagascar témoigne justement de la puissance que peut concentrer la résistance d’un peuple et le mécontentement d’une population quand ces deux facteurs sont parfaitement maîtrisés. Le jeune opposant Andry Rajoelina, sorti de l’anonymat il y a à peine trois mois, a simplement usé de cette recette bien connue, en cristallisant très habilement les différentes frustrations nées des manquements de son adversaire, et le pousser ainsi vers la sortie.

De quoi a donc eu besoin ce jeune malgache de 34 ans pour parvenir à pareil exploit ? De pas grand-chose. Juste de quelques éléments symboliques qui sont apparus dans la gestion de Marc Ravalomanana, et sur lesquels il est parvenu à susciter un foyer de mécontentement au sein de la population, à travers une légitime et habile dénonciation.

Le pont de Kayes liant Kayes ba et Kayes N’di sur le fleuve Sénégal sera bientôt hors d’usage. Un des deux passages de l’ouvrage a été profondément troué par un gros porteur. Le trou est assez large et les véhicules, quittant Kayes ba vers Kayes N’di, sont obligés de le contourner avec précaution pour ne pas se retrouver dans le fleuve. Ainsi, l’ouvrage qui a été construit en grande pompe sous le Mali du Président AOK, s’achemine petit à petit vers sa fin. Il va être abandonné sous peu par les usagers qui n’auront  que leurs yeux pour pleurer. Il avait été inauguré par l’ancien PM IBK, et aujourd’hui il est dégradé et se trouve sur le point de s’effondrer pour de bon. Il a été mal conçu, mal construit et mal entretenu.

Tous ceux qui ont œuvré pour sa construction et tous ceux qui ont la charge de son entretien partagent la responsabilité du mauvais travail. L’ouvrage a été fait sans le moindre rapport avec le climat de la région de Kayes. Les constructeurs n’ont pas tenu compte de la résistance du pont si bien que les passages incessant des gros porteurs ont fini par avoir raison des bétons de fer de ce qui était considéré jusque là comme un joyau architectural. Aujourd’hui, l’ouvrage n’est plus qu’une infrastructure en danger de dislocation. Les constructeurs doivent être présentés aux robeux pour répondre de leurs actes.

Le premier congrès scientifique de la Société sénégalaise de neurochirurgie (Ssnc) suivi du quatrième cours francophone international et annuel de neurochirurgie se déroule depuis dimanche à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie de l’Ucad. Selon les organisateurs, celui-ci vise la promotion et le développement de cette discipline en Afrique. Ce premier congrès constitue le premier acte majeur organisé par la Société sénégalaise de la neurochirurgie (Ssnc) crée il y a moins d’un an, selon le Pr Seydou Badiane, président de ladite structure.

Pour lui, ce congrès vise à promouvoir le développement de la neurochirurgie au Sénégal et en Afrique. Car, a-t-il constaté, « il y a peu de spécialistes de cette discipline sur le continent africain ». Le Pr Kazadi Kalangu du Zimbabwe, président d’honneur du congrès et par ailleurs président de l’Association africaine de la neurochirurgie (Ansa), a indiqué que cette manifestation montre un autre degré de maturité de la neurochirurgie sénégalaise qui, dit-il, a été un des porte-drapeaux de cette discipline sur le continent africain.