La pilule des
tests ADN semble avoir du mal à passer pour Éric Besson. Le ministre de l'Immigration et de l'Intégration a déclaré qu'il ne savait pas s'il allait signer le décret d'application de la loi si controversée au moment de son examen, à l'automne 2007. "
Le décret d'application que je suis supposé prendre est très complexe à rédiger", a-t-il admis sur France Info depuis Dakar, première étape d'une tournée africaine qui doit également le conduire au Cap Vert et au Mali. Il a expliqué cette complexité en mettant en avant les "précautions légitimes" qui ont été prises dans la loi.
Un sujet que le successeur de Brice Hortefeux avait déjà mis sur la table en février . "Quand j'aurai la conviction absolue que tout a été fait sur le plan éthique, moral et des réalisations concrètes, je signerai ce décret", avait alors indiqué Éric Besson, prévoyant l'entrée en vigueur du texte "un mois et demi, deux mois" plus tard. "Pas davantage", promettait-il alors.
Besson doute de sa capacité à "traduire à la fois l'esprit et la lettre de la loi"
Mais déjà, dix jours après sa nomination à l'Immigration, en janvier, Éric Besson s'était montré prudent sur la question, soulignant que ces tests ADN étaient "un droit potentiel, pas une obligation" en vue d'établir une filiation "en cas de difficulté à établir un état civil". Il avait alors fait savoir qu'il se rendrait dans certains des pays où les tests seront appliqués afin de vérifier si cela est "rigoureusement" appliqué.