Cinq jours après la grève générale d’avertissement de 24 heures du jeudi 17 janvier, comme prévu, les travailleurs regroupés au sein de la fédération des travailleurs du secteur de la santé remettent ça ce mercredi et demain jeudi. Si le mot d’ordre syndical est ainsi respecté, les Sénégalais vont vivre 48 heures sans soins dans l’ensemble des structures sanitaires publiques du pays. Du moins, c’est la décision prise par le cartel syndical après l’échec de leurs négociations avec la partie gouvernementale.
Les seuls soins qui seront administrés aux malades durant ces deux journées de grève générale seront ceux relevant des urgences et qui seront pris en charge par le service minimum dont le respect est obligatoire en cas de perturbation dans le secteur. C’est qu’a tenu à préciser Mballo Dia Thiam, le président de la fédération des syndicats de la santé. Et de souligner que c’est mort dans l’âme que ses camarades, les travailleurs de la santé, sont encore portés à ranger leurs blouses et autres bistouris pour tenter de ramener les autorités à la raison après deux séances de négociations, qui n’ont enregistré aucune avancée significative.
Les deux parties ont buté entre autres sur la question du financement du secteur. En effet, elles n’ont pas réussi à harmoniser leurs critères d’appréciation ( entre indice de pauvreté et celui de performance), pour demander le relèvement du niveau de financement`de la santé au Sénégal. Les parties n’auront pas également réussi à s’entendre sur la question du relèvement du niveau de recrutement à l’Endss. Pour la partie gouvernementale, un tel relèvement va chambouler l’architecture des textes qui régissent l’ensemble des agents de la Fonction publique. Elle a estimé alors que l’étude sur une telle question, qui n’est pas si simple, devrait être confiée à une commission. La même difficulté a été constatée, selon la même source, quand il s’est agi d’examiner le point relatif au statut des personnels relevant des Etablissements publics de santé (Eps).
Selon Mballo Dia Thiam, le leader du mouvement syndical de la santé, « il n’y a aucune avancée significative dans les négociations sur tous les points examinés ». Ainsi, dit-il « nous sommes obligés d’en tirer toutes les conséquences, comme nous l’avions déjà prévu » dans le préavis que nous avons déposé depuis 28 novembre dernier.
Source : SudOnline.sn