Depuis le mois d’août, l’on assiste à un véritable engouement des éleveurs de l’ancienne région de Tambacounda qui vient d’être scindée en deux régions : Tambacounda et Kédougou. Les raisons de cet engouement, il faut aller le chercher, dira l’inspecteur régional des services vétérinaires, Bernard Faye, au niveau des acquis dans la ville de Tambacounda et à Syll dans le nouveau département de Koumpentoum et dans le Diawara où un éleveur présente environ 80 sujets pour ce programme.
C’est que les sujets inséminés donnent 10 litres par jour et les éleveurs ont le choix sur les Montbéliard, le Holstein, les Brésiliens, le Gouzéra, tient à souligner M Faye. Le Gouzéra avec sa belle robe, sa force, son format et ses cornes qui ressemblent étrangement à nos zébus locaux, attire l’attention car très connu dans la région.
Les opérations d’insémination vont démarrer le 9 octobre prochain mais déjà depuis le mois d’août, les recensements effectués ont retenu quelque 4900 sujets pour les 1600 éleveurs qui se sont signalés dans les régions de Tambacounda et Kédougou. Le département de Tambacounda qui a le gros de la troupe, se fixe un objectif de 4000 sujets. A Bakel, ce sont 1180 qui ont été recensés sur un objectif de 1000 alors qu’à Kédougou, sur un quota de 1000, c’est seulement 600 vaches de 85 éleveurs qui se sont présentées.
Dans cette nouvelle région, le Dr Bernard Faye révèle qu’un projet bétail endémique ciblant la race Dama qui a la particularité d’être tripano résistant, sera encadré dans les villes de la Gambie, de la guinée et du Sénégal. Les recensements vont continuer jusqu’après le 9 octobre prévu pour le démarrage de l’insémination proprement dite. Selon le Dr Bernard Faye, les intrants pour le déparasitage sont mis en place en plus d’un projet de stabulation qui va accompagner cette dynamique pour consolider cette approche et booster ce secteur. Les fonds qui seront déployés permettront aux éleveurs de mettre en place des infrastructures pour la stabulation afin de moderniser leur production, tient à souligner l’inspecteur régional des services vétérinaires. De nombreuses rencontres ont été effectuées au niveau de toutes les communautés rurales et des départements de la région où des comités de sélection sont fonctionnels
Papa Demba Sidibé, Le SOLEIL