Il est bien possible, compte tenu des potentialités en eau, de développer l’aquaculture dans le département de Bakel. La révélation est de Souleymane Cissé, préfet de ce département, qui s’exprimait au cours d’un Comité départemental de développement (Cdd) tenu à Bakel avant-hier, mardi.
Impulser le secteur de la pêche dans le département de Bakel, tel est l’objectif visé par les autorités locales réunies en Comité départemental de développement (Cdd), avant-hier mardi, dans les locaux de la préfecture. Selon Baïdy Dieng, chef du service régional des pêches de Tamba, l’Etat veut promouvoir la pisciculture pour relever le gap entre la production au niveau des débarquements et les prises naturelles. C’est d’ailleurs, renseigne-t-il, dans ce sens que l’Etat du Sénégal a mis en place une agence pour la promotion de l’aquaculture (Apa) qui devrait impulser le développement de la pisciculture d’autant plus que le poisson devient de plus en plus une denrée rare. C’est pourquoi, rappelle notre interlocuteur, lors des concertations nationales pour résorber ce gap, l’Etat a senti la nécessité de créer partout, sauf au niveau de la région de Diourbel qui ne dispose pas de retenues naturelles, des services régionaux de pêches. Et c’est ainsi que celui de Tamba a été créé en 2001. Car, note le régional des services des pêches de Tamba, cette région dispose de deux principaux cours d’eau que sont le fleuve Sénégal et la Falémé. Ce qui fait que le choix du département de Bakel se justifie largement, dit-il.
Interpellé sur les causes de la raréfaction du poisson à Bakel, Baïdy Dieng est d’avis que cela est dû à l’effort de pêche par rapport aux techniques et moyens utilisés pour capturer le poisson, aux engins de pêche utilisés et qu’il juge destructeurs. Quant au préfet du département, Souleymane Cissé qui présidait la rencontre, il estime qu’il est tout à fait possible, vu les potentialités notamment en eau dont regorge cette localité, d’y développer l’aquaculture, tant au niveau du fleuve qu’au niveau des mares. Puisque, indique-t-il, on les retrouve presque dans toutes les localités du département, que ce soit au niveau des ‘Goyes’ inférieur et supérieur (villages situés le long du fleuve Sénégal par rapport à la commune de Bakel), de la Falémé et même à l’intérieur du département où il est possible, avec certains aménagements, d’avoir de l’eau pendant toute l’année.
Seulement, il s’agira, croit savoir le préfet, de voir comment faire pour arriver à procéder, avant la fin du mois de décembre, à un recensement exhaustif des mares et autres points d’eau pouvant être utilisés pour l’aquaculture. Un recensement à faire en rapport avec les sous-préfets, les présidents de communautés rurales, les chefs de villages et autres acteurs intéressés par la pêche. L’autre élément retenu par le Cdd de mardi, c’est de faire en sorte qu’il y ait une gestion rationnelle des mares. Et, à cet effet, il a demandé aux sous-préfets de mettre sur pied, en rapport avec les villages concernés, des comités de gestion qui vont fixer des règles d’exploitation, en attendant que les mares soient aménagées pour une aquaculture de type professionnel.
Pour ce qui est de la sécurité des embarcations, le préfet prône de sensibiliser les populations sur l’utilisation de gilets de sauvetage, sur la surcharge des pirogues. Il a été également envisagé une rencontre pour asseoir des règles de sécurité au niveau local ainsi qu’une réglementation commune, notamment pour ce qui est du fleuve Sénégal, entre les trois pays qui partagent la ressource (à savoir le Sénégal, la Mauritanie et le Mali).
ELH.Thiendella FALL, WalFadjri