A Bakel, les pères ou mères de famille devront, pour se ravitailler en riz, débourser un peu plus encore. Une hausse du prix de vente est passée par là qui s’expliquerait, selon les commerçants, par la hausse du prix du carburant entraînant une augmentation des frais de transport.
A Bakel, tout se vend cher, trop cher même. Au point qu'on se demande si cette localité fait bel et bien partie du Sénégal. Tellement la vie y est chère qu'elle ne laisse personne indifférent. Cette fois-ci, c'est plutôt le prix de vente du riz qui vient de connaître une hausse au grand dam des pères de famille qui, désormais, pour se ravitailler en riz, entre autres denrées fortement prisées, devront débourser un peu plus. Vendu à 12 000 F Cfa le sac de 50 kg par les détaillants, le prix du riz indien est passé à 12 500 F, soit une hausse de 500 francs. Quant au riz brisé parfumé, son sac de 50 kg, jadis vendu à 13 500 francs, est à présent cédé à 14 000 F, voire plus étant entendu que les prix varient selon les points de vente et les endroits. Or ces variétés de riz, en à croire un commerçant, sont les plus consommées à Bakel.
Toutefois, cette hausse constatée sur le prix du riz ne serait que l'arbre qui cache la forêt. En effet, à Bakel, la vie a, de tous les temps, été chère. Certains commerçants expliquent la cherté des produits qu'ils vendent par l'éloignement de Bakel de la capitale, Dakar qui fait que le transport coûte cher.
Du côté du service départemental du Commerce où nous nous sommes rendus pour en savoir plus, on signale que le problème se situe plutôt au niveau du transport de Dakar à Bakel, mais également celui interne entre les localités. Pour ce qui est du transport de Dakar à Bakel, renseigne Pathé Baal, chef du service départemental du Commerce de Bakel, la tonne était transportée à 17 500 F à la date du 17 juillet 2007. Mais aujourd’hui, compte tenu de la hausse du prix du carburant, la tonne est transportée de Dakar à Bakel à 18 500 F, voire 19 000 francs. Et d’indiquer que la tonne du riz parfumé est achetée par les grossistes à 258 000 francs, celle du riz indien à 239 000 francs et celle des autres variétés à 209 000 francs. Et M. Ball de préciser que, depuis la publication de l’arrêté n° 00651/Mcom/Dci du 17 juillet 2007 fixant le mode de détermination du prix de vente du riz, il est quasi impossible de maîtriser la structure du prix du riz dans le département de Bakel. Et ceci pour plusieurs raisons, dont l’augmentation du prix de vente du riz au gros à partir de Dakar, l’instabilité du prix du transport et de la manutention du riz qui est passé de 17 500 à 18 500 F, voire 19 000 F la tonne.
Face à cette situation, reconnaît M. Baal, il est très difficile d’appliquer un prix qui soit à la portée des consommateurs. Ce qui, explique-t-il, fait qu’on observe, dès lors, une variation du prix du riz aussi bien au gros qu’au détail. Face à une telle situation, le service départemental du Commerce n’est pas resté les bras croisés. En effet, il procède, chaque lundi et vendredi, à des relevés systématiques de stocks et des prix des produits appliqués sur l’ensemble du département, surtout en qui concerne les produits de grande consommation, pour une maîtrise du prix du riz, dans le but de jouer un rôle de veille et de régulateur pour le bien-être des consommateurs, rassure le patron du service départemental du commerce de Bakel.
Elh. Thiendella FALL, WALFADJRI