Rouler sur certaines routes nationales ne sera plus gratuit à partir du 1er décembre prochain.
Le système de péage va, en effet, démarrer avec 4 postes opérationnels : Kayes, Diboly, Sanankoroba et Wabaria. Ce nombre passera plus tard à 18 avec l'installation des postes de Kati, Zégoua, Kassela, Sienso, Ty, Hérémakono, Koury, Bla, Kouremalé, Tlomadjo, Gogui, Koro, Diéma et le poste de la Route nationale 17 (Gao-Ansongo-Labezanga) dont le site n'est pas encore identifié.
Avant l'application de la mesure, le ministère de l'Équipement et des Transports a entrepris de sensibiliser les usagers de la route sur les avantages du système. La conférence de presse animée à la mi novembre par le directeur de l'Autorité routière, Mory Kanté et son homologue du transport maritime et terrestre, Djibril Tall procède de cette stratégie. "Le péage est une redevance d'usage de la route. Elle est différente d'une taxe. C'est plutôt des frais que les usagers payent pour avoir utilisé la route", a expliqué Mory Kanté dans une déclaration liminaire. Les fonds récoltés seront consacrés essentiellement à l'entretien des routes. 3 % du pécule seront versés à la commune qui abrite le poste en guise de compensation pour les nuisances occasionnées par les activités du péage et 7 % sont destinés au renouvellement des équipements des postes.
Le tarif du péage a été fixé de manière que toutes les catégories d'usagers puissent s'acquitter de ce devoir sans trop de difficultés, a souligné Djibril Tall. Ainsi les véhicules légers dits "personnels" payent 500 Fcfa à chaque passage. Les autocars (bus), devront débourser 1000 Fcfa tandis que les poids lourds règlent 500 Fcfa par essieu (par roue) et par passage. L'objectif est, à l'horizon 2012, de permettre aux recettes du péage de couvrir l'ensemble des dépenses d'entretien des axes routiers.
"Pour la première année, il n'y aura pas de traitement de faveur, même les usagers qui habitent au delà des postes seront soumis au même traitement que les autres usagers. "Mais plus tard, en toute intelligence, nous tirerons les leçons des premières expériences en vue d'améliorer le système", a indiqué le directeur national des transports terrestres et fluviaux.
Le droit de traversée instauré récemment à la demande des syndicats de transport afin de limiter les tracasseries, sera supprimé partout où il y a un poste de péage. Par contre, le pesage, lui, sera obligatoire à Sanankoroba, Zégoua, Kassela, Sienso, Heremakono, Koury, Kati, Diboli, Kouremalé, Tlomadjo, Gogui et Koro.
Il reste entendu que cette mesure s'applique à tous les usagers de la route sans distinction de statut à l'exception des services militaires, paramilitaires et de la police en mission. "Mêmes les missions officielles des départements ministériels doivent s'acquitter de cette obligation avant de franchir le barrage", ont précisé Mory Kanté et Djibril Tall.
A.M. CISSÉ
Source : EsSOR.GOV.ML