Les éléments de l'escadron territorial de la gendarmerie et les limiers du commissariat de Tambacounda ont violement réprimé l'exécution de certaines menaces des élèves des établissements secondaires publics de la capitale orientale, soutenus par le Président de l'Association des Etudiants Ressortissants de Tambacounda (ASERT), Made Dramé et ses camarades, pour réclamer des professeurs, des toilettes, un terrain et une meilleure hygiène de leur environnement. L'Inspection d'Académie et le Conseil régional ont été saccagés. Grenades lacrymogènes, jets de pierres, matraques et des arrestations ont fait leur apparition.
Il faut reconnaître que le front scolaire est en effervescence ces derniers temps à Tambacounda. Deux mois après l'ouverture des classes, les problèmes ont débuté dans les établissements de la commune de Tambacounda, à l'instar de ce qu'on observe dans quelques autres localités du pays.
Les établissements publics secondaires de Tambacounda n'échappent pas aux troubles. En effet, les potaches ont mis sur la table plusieurs doléances. Entre autres, ils réclament des professeurs, des toilettes, un terrain d'EPS et une meilleure hygiène de leur environnement. Contre toute attente, les étudiants de l'Ucad, sous la bannière du Président de l'Association des Etudiants Ressortissants de Tamba (ASERT), Made Dramé, ont adhéré à la cause de leurs frères avant de se réunir en assemblée générale très tôt ce lundi. Une assemblée générale sanctionnée par un mot d'ordre de 48 heures non renouvelables. Ainsi, après avoir délogé leurs camarades des autres collèges et écoles privées, les établissements secondaires publics et le lycée communal, qui en sont à leur deuxième semaine de grève, ont mis à exécution certaines menaces brandies jusqu'ici. C'est ainsi que les potaches et leurs aînés de l'UCAD ont régné en maître dans la commune, pendant plusieurs heures, en dressant des barricades et incendiant des pneus sur les principales artères et à l'entrée de la ville de Tamba, empêchant les véhicules de transport en provenance de Dakar de franchir la porte d'entrée de la ville et les taxis et autres véhicules obligés de prendre les coins et recoins des ruelles. Les grévistes, qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour manifester leur colère, se sont rendus dans les locaux de l'Inspection d'Académie et le Conseil régional pour les mettre à sac. Partout au niveau des carrefours, ils ont barré les routes en incendiant des pneus et en jetant des pierres dans tous les sens. Les forces de sécurité convaincues de l'anarchie qui règne en maître dans la commune ont déployé des dispositifs dans tous les secteurs, mais c'était sans compter avec les potaches qui n'ont rien voulu entendre et ont défié les forces de sécurité en position d'assaut. La confrontation était inévitable. Des lacrymogènes ontcommencé alors à tonner dans le ciel et ce fut alors le sauve-qui-peut dans les rangs des grévistes qui se sont dispersés. Les éléments de l'escadron territorial de la gendarmerie ont procédé de façon musclée à des interpellations. Au total cinq potaches ont été interpellés et passés à tabac avant d'être embarqués à la police. Tambacounda est sous haute tension. Des rondes et rafles ont eu lieu à travers les artères de la ville pour inciter les élèves à se ranger. C'est finalement aux environs de 13 heures que le calme est revenu. De gros cailloux, des troncs d'arbre et des pneus brûlés sont encore visibles tout le long des avenues.
Source: Tambacounda.info