Le Guidimakha est une région agropastorale où cohabitent Peulh, Maures et Soninké malgré les tendances et les divergences politiques nées des situations crées depuis 1952 pour des questions de leaders ship. En effet deux tendances ont marqué la vie politique des populations de cette région où les sensibilités se font de plus en plus et le fossé se creuse entre les différentes composantes.
La première réunie au tour de Kane yahya regroupait certaines familles soninké qui avaient la chefferie des villages que cela soit chez les Gassamanko de Diogountouro au sud de la wilaya, les Gaye Soyinko de Boully à l’est ou chez Botakhollo et les Hayaninko au centre et au nord du Guidimakha.
Mais aussi des familles très remarquables chez les Hayranko à l’ouest, les kebella au sud et des grandes familles au niveau de Bambara Dougou, un quartier de sélibaby, qui a le statut d’un village .
Du coté maure, cette tendance réunissait aussi les Oulad Sidi Mahmoud, les Ehel Hamoymid qui sont concentrés dans le département de O/ Yengé (de Tektaké et O/ Yengé ) Arr et un peu dans l’arrondissement de wompou et les Merssouma retrouvables dans les communes de Hassi chaggar, de Tachott et celle de Souvi dans le département de Sélibaby.
L’entente et l’alliance entre ces différentes composantes avaient fait du chef de cette tendance un homme incontournable dans les affaires politiques au niveau de cette région aux aspirations multiples.
Malgré la volonté et la détermination du clan dirigé par l’instituteur devenu cadre des finances en la personne de Djaramouna Soumaré qui, lui aussi avait au tour de lui des soninké et des Peulh dont le cheval de bataille était de faire du Guidimakha une région où tout devrait être fait et/ou dirigé par des Soninké.
Cette rivalité entre tendances a caractérisé la vie des populations jusqu’en 1989, année au cours de laquelle s’étaient produit des événements qui ont entraîné la méfiance entre les alliés de longue duré provoquant ainsi l'abandon du leader de la tendance dont les membres ont toujours dirigé les affaires au niveau régionale de 1952 jusqu’en 1990, date au cours de laquelle, le richard Bakary Coulibaby, qui soutenant la candidature de Gagny Diawara avait investi des millions pour reprendre la commune de Sélibaby.
Avec la naissance du multipartisme, malgré les divergences, les hommes politiques qui ,regroupés au tour de ces deux leaders se sont toujours entendus pour soutenir le dictateur Oud Taya qui avait la commande du pays jusqu'en 2005.
La fameuse loi d’amnistie que le groupe parlementaire avait fait voté en 1993, l’introduction de l’argent pour l'achat les consciences des électeurs ont causé le refus de la jeunesse désormais de plus en plus instruite et pour la quelle rien n’est fait de suivre aveuglement entraînant ainsi des échecs répétitifs du clan Kane au niveau du département de Sélibaby, malgré sa ténacité. Les élections de 1996, les dernières municipales et législatives en sont des exemples illustratifs.
L’élection de Diawara à la mairie de Sélibaby et celle de Malado Coulibaby comme députée grâce soutien de taille des Zbeiratt (trubis maure), installés le long du Karikoro en 1996 avaient permis à certains partisans de l’idéologie de Djaramouna de se regrouper au tour d’un mouvement, celui de la concorde et du développement (M C D) quelque temps après la chute du régime dictatorial de Maouya.
Avec le coup d’état intervenu en Août 2008, ce mouvement allait lui aussi connaître de divisions, lesquelles divisions ont poussé certains de ses membres à soutenir ce dernier le qualifiant de rectificatif.
Lors de la dernière formation des instances du parti au pouvoir (U P R) la victoire de la tendance du tenace Kane et ses alliés était plus que certaine dans le département de Sélibaby. Minoritaires, les membres de deux mouvements (le M C D et le F C J G) et leurs alliés ayant soutenu pendant que leurs compagnons soutenaient l'opposition avaient perdu la sous section et la section.
Pour les observateurs de la politique régionale, après le choix du secrétaire de la sous section qui est revenu à un peulh, le poste du secrétaire de section allait impérativement revenir à un Ehel Hameimid. D’où le choix de Salem Memine qui, à plusieurs occasions a pu montrer sa capacité de mobiliser ses parents et amis lors des visites qu’avait effectué le vainqueur des élections du 18 juillet.
Après la formation des différentes structures du parti du tombeur du premier président démocratiquement élu de la Mauritanie, le choix de l'initiateur du mouvement de concertation des jeunes du Guidimakha comme fédéral de l'U P R au Guidimakha a été difficilement "digérable" pour certains. Qualifié d'inconnu, l'initiateur du mouvement (F C J G) dont l’idéologie n’est pas éloignée de celle défendue des années durant par Djaramouna et des alliés aura à beaucoup faire pour éviter les erreurs du PRDS de 2000.
Au Guidimakha aux tendances et alliances incertaines, rien n’est encore sure pour le parti au pouvoir. car les oppositions entre les sensibilités se font de plus en plus ressentir.
La jeunesse de la wilaya longtemps lésée commence à se conscientiser au tour de plusieurs questions. Mais pour l’instant elle semble être partante avec l’actuel Secrétaire Général du gouvernement qui, selon certains accorde une grande importance à la jeunesse et aux nécessiteux de la wilaya.
les tendances et les sensibilités qui avaient retardé le Guidimakha en divisant ses innocentes populations sans rien faire pour elles sont encore là.Comme dit l"autre(( les hommes changent et les habitudes perdurent)
Amadou Bocar Ba
Cridem.org