Le président de l'ONG de défense des droits humains, SOS-Esclaves, Boubacar Ould Messaoud a invité mercredi au cours d'une conférence de presse les imams et ulémas à s'impliquer dans la lutte contre la pratique de l'esclavage en Mauritanie.
SOS-Esclaves estime notamment que le côté répressif et la menace de la prison ne suffisent plus à changer les mentalités et réclame "une position claire des religieux fustigeant la pratique de l'esclavage comme contraire aux préceptes de l'Islam qui prône l'égalité entre tous les hommes".
L'ONG demande également aux autorités mauritaniennes de prendre des mesures concrètes pour faire face aux nombreux problèmes fonciers qui se posent dans le pays. Elle préconise notamment une réforme concrétisant l'idée de laisser la terre à ceux qui la travaillent.
En Mauritanie (milieu traditionnel maure) la terre est une propriété collective de la tribu gérée par le chef. Les esclaves ou ex-esclaves se retrouvent ainsi dans l'impossibilité d'accéder à la propriété foncière.
La Mauritanie, rappelle-t-on, a adopté en août dernier une loi criminalisant les pratiques esclavagistes.
Nouakchott (PANA via Mauritanie-web )