1- L'héritage des Kakolo (suite)
a-. Le nama et le douga : L'hyène et l'aigle étaient considérés comme animaux sacrés depuis l'époque de l'Egypte ancienne. Ils recevaient un culte particulier sur lequel était basée la suprématie des pharaons sur le monde. Ces deux bêtes aux connaissances occultes incommensurables représentaient pour les membres de la confrérie de Sané et Kontoron des chasseurs émérites. Il en était de même de l'oiseau noir des fleuves (bala kononinfing) que les pêcheurs connaissent bien.
De nombreuses chansons des « donsow » relatent les prouesses à la chasse de ces animaux sacrés. L'hymne à la bravoure (douga) est né à Méma (région de Ségou). Là, les grands prêcheurs de l'aigle (ancêtres des Détéba - Kamissoko) et ceux du nama (aïeux de Doumbouya ou Djimbigafing) sacrifiaient les ennemis irréductibles de l'empire du Ouagadou. Les corps des personnes tuées étaient jetés en pâture aux hyènes et aux vautours.