C’est fait. Le mandat du président de l’Assemblée nationale au Sénégal passe de cinq à un an, ce qui amène le pays de la Teranga à faire figure d’exception sur le continent.
Ainsi en ont décidé les parlementaires de la majorité. L’article 2 de la proposition de loi prévoyant que la rétroactivité s’applique au mandat en cours de l’actuel président de l’institution, les jours de Macky Sall sont désormais comptés. Bien sûr, il fallait s’attendre à ce que les défenseurs de la loi mirent en avant leurs arguments : en permettant à tout parlementaire de se prononcer à intervalle régulier sur le sort du président qu’il s’est librement choisi, on crée ainsi les conditions pour que celui-ci ne soit jamais en rupture de ban avec la majorité parlementaire qui l’a élu. Mais cette modification constitutionnelle participe-t-elle vraiment "de la sécurisation et de la stabilisation de la loi fondamentale", comme le prétendent ces députés ?