Situation transitoire ou début d’un cycle économique défavorable pour le Sénégal ? Telle était la question en début 2007 à la suite des mauvaises performances macroéconomiques du pays en 2006, largement en deçà de la moyenne des dix dernières années, avec un taux de croissance de 2,3 % et une forte dégradation des déficits public et extérieur.
L’interrogation était d’autant plus justifiée que les signaux émis par le marché mondial des matières premières, en particulier celui du pétrole, laissaient anticiper, à l’évidence, une persistance des tensions sur les prix dans le secteur de l’énergie.
C’est dans ce contexte que le Sénégal avait entamé l’année 2007, avec comme principaux défis le rétablissement en urgence des équilibres macroéconomiques et une réduction des risques budgétaires liés à la crise énergétique, aux difficultés des Industries chimiques du Sénégal (ICS) et aux grands chantiers d’infrastructures.