La suppression de certaines lignes internationales a créé la suspicion au sein des cadres d'Air Sénégal International. Ils crient même au suicide économique pour une compagnie âgée seulement de six ans.
La politique de suppression de dessertes européennes mise en place par Air Sénégal International peut entraîner un suicide de la compagnie. 'Il ne faudrait pas aller au suicide économique, en ouvrant des lignes à outrance. Et la suppression de certaines lignes en est aussi un. Nous ne pouvons pas comprendre qu'Air Sénégal International, qui vient de lancer de nouvelles dessertes, notamment en Europe, puisse se réveiller un beau jour pour procéder à l'arrêt de ces lignes', dénoncent des cadres de la filiale de la Royal Air Maroc.
Sur le million 600 mille passagers enregistrés par an sur la marché sénégalais (qui a un taux de croissance de 8 %), Asi occupe 28 % de parts de marchés. D'après leurs explications, la suppression de certaines lignes fait perdre à leur compagnie 24 à 25 % de parts de marché. 'Comment peut-on adopter une politique de repli par rapport à son propre marché qui est en croissance ?', s'interrogent-ils. De leur analyse, il ressort que sur un marché donné, la compagnie a des marchés faibles, 'il faut se demander si on a les forces de vente adaptées ou la stratégie de pénétration adaptée, avant de procéder à une suppression', disent-ils.