Confronté à une grave crise économique qui le contraint à revoir sa politique en matière d'immigration, le gouvernement espagnol a adopté, vendredi 19 septembre, un plan d'aide au retour pour les immigrés sans emploi. Dès la fin octobre, les étrangers extra-communautaires inscrits au chômage bénéficieront de deux ans d'indemnités-chômage s'ils acceptent de quitter l'Espagne et de ne pas y revenir avant trois ans. Ces candidats au retour toucheront 40 % de la somme avant leur départ, le reste leur étant versé un mois plus tard, une fois arrivés dans leur pays d'origine.
La mesure concerne les citoyens de 19 pays ayant signé une convention avec la sécurité sociale espagnole, soit environ 87 000 personnes sur les 300 000 étrangers qui pointent actuellement dans les agences pour l'emploi. Si le Maroc et l'Equateur, traditionnels pourvoyeurs de main-d'oeuvre, sont concernés, les Roumains en revanche sont exclus du plan alors qu'ils représentent près de la moitié des nouveaux permis de séjours accordés l'an dernier (environ 400 000).