Dans ma culture malinké, comme dans d'autres sphères culturelles du pays, on est persuadé que le désordre naît avec la souillure. Au Mali la saleté, la tache morale s'appelle BASSESSE. Très peu de citoyens tiennent encore à la vertu qu'on a vite remplacée par la force de séduction du matériel, l'exubérante appartenance à telle famille ou tel clan reconnus pour leur mainmise sur un pan de l'appareil d'Etat, la fierté non justifiée d'être le cousin, ou le neveu, ou le beau frère de tel Ministre, Directeur National, Gradé des forces armées et de sécurité, hommes ou femmes d'affaires. Ou même l'intermédiaire entre un grand responsable et son <>. J'ai été étonné d'entendre un de ces hommes du secret me confier :<< Nous féticheurs et marabouts avons une grande part dans le retard du pays, car c'est nous qui poussons les grands patrons à détourner autant qu'ils peuvent ; nous sommes là pour enterrer l'affaire (k' a da tukun). >> Ce qu'il n'a pas ajouté, c'est qu'ils contribuent aussi à la politique de promotion de va-nu-pieds qu'ils mettent à de hauts postes de l' Etat, simplement parce qu'ils servent de relais entre eux et leurs clients.
Biennale Artistique et Culturelle à Kayes : Ce sera du 20 au 30 décembre 2008
C'est la date retenue finalement pour la Biennale artistique et culturelle de la jeunesse du Mali.
Cette rencontre, comme vous le savez, est une compétition qui met aux prises les jeunes des différentes régions du Mali et du District de Bamako. Après Ségou en 2005, les autorités ont choisi Kayes pour la prochaine édition. Depuis plus de deux ans, Kayes est dans les préparatifs. La Capitale des Rails avait proposé le mois de juillet pour la phase finale, mais le gouvernement en a décidé autrement, compte tenu des problèmes actuels comme la vie chère, la crise scolaire et la situation dans le Nord.
Le ministre de la Culture était récemment en visite en 1ère région et il en a profité pour rencontrer la Commission nationale d'organisation et toutes les sous-commissions ont fait le point des tâches qui leur avaient été confiées. Après les échanges le ministre Mohamed El Moctar a visité les chantiers, des deux salles qui doivent abriter les compétitions. Selon le département, les travaux sont exécutés à 85%.
Les cadres sociaux sont déréglés
La violence dont la recrudescence fait l’actualité ces temps-ci, est due dans une certaine mesure à l’insuffisance de cadres intégrateurs. Egalement au déphasage qui existerait entre notre état social et notre état politique. L’explication est du sociologue Hadiya Tandian. Il trouve cependant que les actes criminels sont des pratiques « normales » dans notre société, même s’il ne les encourage pas. S’étant prêté bien volontiers aux questions de Sud Quotidien, le sociologue informe sur les raisons de la persistance de la violence malgré les sanctions pénales de plus en plus corsées. Une interview dont nous vous proposons ici un premier extrait.
Qu’est-ce qui explique le comportement de plus en plus violent des Sénégalais ?
Hamady Hounaré : Le projet de communalisation divise les populations
Le projet de communalisation du village de Hamady Hounaré situé à un peu plus de cinquante kilomètres de Matam, divise les populations. Si certains acteurs pensent que c'est encore tôt de le faire à cause du manque d'infrastructures, d'autres y voient la main de l'opposition, dont les conseillers refusent le développement du village. Hamady Hounaré vit ainsi un duel à distance qui oppose des élus dont chacun se dit défenseur des intérêts du village.
(Correspondance) - Depuis l'annonce du projet de communalisation du village, proposé par le gouvernement de Abdoulaye Wade concernant le village de Hamady Hounaré, situé à un peu plus de cinquante kilomètres de la commune de Matam, les populations de ladite localité sont à couteaux tirés. Les principales raisons qui fondent cette mésentente résulteraient du fait que certaines autochtones approuvent l'idée de l'Etat alors que d'autres sont d'avis contraire.
Une volonté commune de vivre ensemble
C’est Ernest Renan qui le dit et c’est l’Extrait de son livre « Qu’est ce qu’une Nation ? » Et il ajoute : « Nous sommes les héritiers de ceux qui sont morts ; solidaires de nos contemporains ; la providence de ceux qui vont naître ».
Ce rappel imagé de la vie des nations montre suffisamment l’étroite relation qui existe entre toutes les générations d’un même peuple, d’une même nation. Un portrait qui brosse avec précision celui de notre pays. A mon avis, chez nous en Mauritanie, le lien entre les générations trouve sa meilleure traduction par ce symbole qu’est l’héritage indestructible représenté par la langue, qui dans toutes les nations du monde se définit comme l’outil privilégié de communication entre les éléments d’une même société et conservateur de leurs culture.
En effet, la langue, quelle qu’elle soit, dans les quatre coins de la planète, est le véritable et unique moyen capable d’instaurer et de resserrer la cohésion et l’unité entre les fils d’une même Nation. Pour notre pays, les langues Arabe, Poular, Soninké ou Wolof ont joué ce noble rôle, étant donné qu’elles sont toujours restées un instrument capital permettant d’abriter sous le même toit et en symbiose parfaite une diversité culturelle des plus solides.