S’il y a une école à laquelle l’Afrique doit bien s’inscrire ; c’est celle de la Démocratie, de la gouvernance, de la gestion de l’Etat, de la souveraineté et de la citoyenneté, bref, elle doit se mettre à l’école de la modernité.
Aujourd’hui, les peuples du continent africain, leurs régimes politiques, leurs structures sociales peinent à trouver les voies et moyens adéquats pour déterminer leur devenir. Après 50 ans de souveraineté, peut-on encore réitérer au détriment de ce continent la fameuse boutade de René Dumont « l’Afrique est mal partie » ? Jadis, autant que je m’étais toujours méfié du concept de « l’africain » dans mes analyses scientifiques, autant aujourd’hui, je suis obligé d’utiliser ce moyen terme pour décrire la similitude des peuples africains du point de vue de leurs choix et de leurs méthodes de gouvernance. Quelle ordonnance pour nous ?
Sur mon chemin, je m’en vais rencontrer Ahmadou Kourouma, auteur de « Soleil des indépendances » pour qu’il nous propose le « crépuscule des indépendances en Afrique ». Aimé Césaire viendra-t-il à ma rescousse, cette fois-ci avec « Le procès des Pères fondateurs de nos Etats » ; ou bien encore, Ferdinand Oyono, me proposera-t-il « Le Vieux nègre et la Démocratie ».