L’Essor : Peut-on dire que le rêve s’est enfin réalisé pour Mamadou Samassa ?
Mamadou Samassa : Oui, c’est un rêve qui se réalise pour moi. J’avais vraiment envie de jouer avec le Mali, de porter les couleurs de mon pays d’origine. Depuis l’âge de 21 ans, j’avais déjà opté pour le Mali. Je suis très content de découvrir enfin la sélection nationale de mon pays d’origine. J’espère que je vais faire de bonnes avec les Aigles.
L’Essor : On sait que vous étiez courtisé également par l’équipe de France. Qu’est-ce qui a été déterminant dans le choix du Mali ?
Mamadou Samassa : J’ai discuté avec quelques amis comme Momo Sissoko avant de prendre ma décision. C’est un ami, il m’a dit beaucoup de bien de l’équipe du Mali et m’a prodigué des conseils. Ensuite, je suis venu moi-même au Mali à plusieurs reprises et ces différentes visites m’ont permis de connaître davantage le pays. Je pense que le choix du Mali était la meilleure décision que je pouvais prendre.
L’Essor : Vous allez probablement livrer votre premier match dimanche contre les Ecureuils du Bénin. C’est un match décisif pour les Aigles qui rêvent toujours d’une qualification à la Coupe du Monde. Comment voyez-vous cette rencontre ?
Mamadou Samassa : Je pense que tout le groupe est conscient de l’enjeu de cette rencontre. On est venus pour ça et j’espère que l’équipe donnera satisfaction au public. Sur un plan personnel, cette première sélection est un grand défi pour moi et je ferai tout pour mériter la confiance des Maliens. Je n’ai pas la prétention de bouleverser le groupe, il faut faire en sorte que la mayonnaise prenne forme, coordonner les déplacements sur le terrain. Après on verra. Pour moi, le plus important c’est d’abord l’intégration au sein de l’équipe et sur ce point, tout se passe bien.
Manifestation devant la résidence de lambassadeur du Sénégal à Paris
Une manifestation s’est tenue aujourd’hui à Paris, du fait d’une vingtaine de sénégalais. Ils ont demandé au Chef de l’Etat de rentrer au bercail pour s’occuper du pays.
La résidence de l’ambassadeur du Sénégal en France a perdu pendant de longues minutes de sa quiétude. Une vingtaine de manifestants est venu perturber le calme des lieux. Ils ont bruyamment demandé au Président Abdoulaye Wade en vacances en France qui se trouvait dans les locaux de rentrer au Sénégal.
« Nous ne sommes d’aucun parti politique, nous sommes des citoyens outrés par les coupures de courant, les inondations, les affres que vivent les populations au pays. Pendant ce temps comme si rien n’était le Chef de l’Etat se la coule douce ici à Paris » déclare Pape Bocar Diallo, étudiant sénégalais en France sur la Rfm.
Sénégal: Route Linguère-Matam: A la découverte d'une infrastructure mort-née
Les populations de la région de Matam et du département de Linguère dans la région de Louga se posent encore des questions à propos de l'arrêt des travaux pour la réhabilitation de la route Linguère/Matam. Une vieille doléance des populations du Fouta que le gouvernement était sur le point de satisfaire à coup de milliards est ainsi tombée à l’eau. Tantôt, l'Etat annonce un premier jet du financement, tantôt un prêt pour le financement total des travaux. Jusqu'au moment où il s'est décidé à lancer l'opération de réhabilitation de la route. A la surprise générale, voilà qu'au beau milieu de l'année, les travaux ont été arrêtés pour des raisons jusque-là inconnues. Pourtant, le gouvernement avait annoncé, par la voix de ses ministres, que le financement avait été obtenu pour réaliser les travaux qui allaient soulager les populations.
Alors que les sénégalais vivent dinondations et de délestages, Wade et cie font la noce à Biarritz
Entre la Suisse et la France, le chef de l’Etat a déjà coûté 750 millions de francs Cfa au contribuable sénégalais. Et il n’est pas encore revenu. Les vacances du président de la Ré publique et de sa suite vont coûter littéralement cher au pays, à un moment où nous en sommes à compter nos sous du fait de la crise économique. Le chef de l’Etat est de puis une dizaine de jours à Biarritz, station balnéaire réputée, dans le pays basque français, où il poursuit ses vacances. Le Quotidien en profite d’ailleurs pour battre sa coulpe et apporter une précision par rapport à une information qu’il a publiée le weekend dernier. En effet, le « sommet de crise » convoqué par le Président Abdoulaye Wade, ne s’est pas tenu en Suisse comme annoncé dans notre édition n°1984, même si tout le reste des informations est avéré. Le Président Wade, après un bon moment passé à la station hivernale de Zermatt en Suisse, a pris ses quartiers à l’hôtel du Palais, à Biarritz. C’est là-bas que sont allés le retrouver M. Karim Wade, Abdoulaye Baldé, Madické Niang, pour discuter des conséquences du livre de Abdou Latif Coulibaly, comme l’ont fait d’autres collaborateurs bien après. Quelles que soient les raisons qui expliquent le choix du Président de descendre à cet hôtel de luxe, on doit en vérité dire que ce séjour présidentiel est de ceux qui marquent les Finances de l’Etat. Hier, Le Quotidien a pu établir que le Président et sa suite occupent onze chambres dont une suite impériale. Ainsi, les chambres occupées par la délégation sénégalaise sont les numéros 119, 318, 319, 320, 337, 343, 348, 404, 407, 421 et 422. Nous avons pu savoir que, pour les cinq premiers jours, la délégation présidentielle avait décaissé 63 484,52 euros. Ce qui représente environ 41 millions 582 mille 360 francs Cfa, pour les chambres. Ce montant a vait été payé à l’avance, et ne prend pas en compte le reste du séjour. On a dit plus haut que le Président et sa suite sont dans cet endroit depuis une dizaine de jours déjà. Et les montants cités ne prennent pas en compte les repas, ni autres extras. Sur ce dernier point, il est indiqué que le Président Wade en était déjà hier, à 984,30 euros en extras. Et comme le chef de l’Etat est connu pour sa générosité et sa munificence, on peut sans trop de risque avancer que ce montant ne prend pas en compte les jolis pourboires et « petits cadeaux » qu’il offre à ceux qui l’approchent. De plus, même si on est en période de Ramadan, cette facture provisoire ne comprend pas les frais de repas, à l’hôtel ou en dehors.
Au Mali, le nouveau code de la famille suscite un tollé parmi les religieux
BAMAKO — Depuis que les députés maliens l'ont adopté début août, le nouveau code des personnes et de la famille, accordant plus de droits aux femmes, est rejeté par des dizaines de milliers de Maliens qui enchaînent bronca sur bronca à l?appel du Haut conseil islamique du Mali.
Samedi, au stade du 26 mars à Bamako, ils étaient environ 50.000 personnes à "maudire" le nouveau texte, présenté comme "une insulte au Coran". "La civilisation occidentale est un péché", "Non à ce code qui divise les Maliens", pouvait-on lire sur les banderoles.
Depuis plus de dix ans, le projet était dans les tiroirs. D?amendements en amendements, la loi a finalement été adoptée début août par l'écrasante majorité des députés. Mais pour être applicable, elle doit encore être promulguée par le chef de l'Etat Amadou Toumani Touré.
Engageant des consultations, le président "temporise le jeu, il veut mettre l?unité nationale au dessus de tout", explique un conseiller à la présidence. "A y voir de près, ce ne sont pas forcément les avantages accordés aux femmes qui posent problème mais le débat a un fort lien avec le culturel et le religieux", commente le sociologue malien Mamadou Samaké, rappelant que 90% des Maliens sont musulmans.