A Tambacounda le spectre des délestages ne hante plus le sommeil des populations depuis la disponibilité de 6.880 Mw pour un besoin de 3.550 Mw. Dans les autres localités, des centrales sont disponibles sauf dans le département de Bakel qui est interconnecté au niveau national.
Daouda Camara, enseignant, note avec satisfaction que d’une manière générale, Tambacounda est hors délestage depuis quelques temps, contrairement à ce qui se passe ailleurs. Pour M. Camara, le problème reste les délais de paiement des factures qui tombent quelques fois au moment des périodes de fête. Il y a aussi le manque d’information sur les échéances et la durée de la facturation qui peut osciller entre deux ou trois mois. En outre, souligne-t-il, le nombre de guichets ouverts au moment de l’expiration des délais est insuffisant. Pour sa part ? Yatma Niang, soudeur métallique, dit tout bonnement travailler pour la Senelec.
Toutes ses recettes sont bloquées jusqu’à ce qu’il honore sa facture d’électricité qui est à la base de son entreprise. Il a aussi évoqué le coût de l’électricité qui devient de plus en plus exorbitant. Pour lui Tambacounda est connu pour les délestages car c’est bruyamment que les gens manifestent contre les coupures et délestages, comme c’est le cas au moment de l’épisode de la Télénova Marimar où la population était descendue dans la rue pour mettre la ville à sac. A présent, c’est du côté de Bakel que les coupures sont intempestives. Les raisons, selon Demba Magassy, chef d’agence principal, c’est que la ville et les Communautés rurales du Goye inférieur et supérieur sont interconnectées au réseau national. Ce qui explique la récurrence des délestages.
Au moment de notre entretien, le chef d’agence s’occupait à mettre Bakel hors délestage car une cérémonie d’inauguration d’une grande mosquée est prévue. Comme recours, il y a la centrale de secours où un agent est positionné pour prendre le relais en cas de délestage. Il se retourne vers nous pour dire que : « c’est Bakel qui est notre talon d’Achille ». La région de Tambacounda compte 13.724 abonnés. Le gros lot est dans la ville de Tambacounda où il y a 7.874 abonnés, suivis de Bakel qui totalise 2.503 et Diawara à côté à 20 km avec 961 abonnés. Kidira compte 899 alors que Kédougou a 14.887 abonnés. Dans la ville de Tambacounda, le chef d’agence Demba Magassy touche du bois. « Sur les 6.880 Mw scindés en deux groupes de 5.600 et 1.200 Mw, la ville n’a besoin que de 3.550 Mw avec une pointe de 4.100 Mw », explique-t-il. Pour la nouvelle grille tarifaire, le chef d’agence a souligné qu’il n’y a pas de réaction négative car une campagne d’explication et de presse suivie d’une rencontre avec les clients ont permis d’informer les usagers.
Papa Demba Sidibé, Le Soleil.