« Le management de soi », tel était le thème du séminaire organisé en avril 2008 à l’Académie internationale des hautes études de la sécurité (Aihes) sise à Dakar. Cette rencontre a été une occasion pour le conférencier de rendre hommage à Katoucha Niane ; considérée comme modèle de réussite en la matière. Certes, comparaison n’est pas raison. Néanmoins, chacun, après avoir lu cet article, peut être porteur du message pour la communauté, voire la société.
« Ce qu’on appelle le management de soi qui est loin de la philosophie, c’est démonter soi, être admiratif de la manière dont soi marche, remarquer que soi est conditionnable et conditionné puis arriver phase par phase à utiliser chacun des outils de soi pour pouvoir changer soi ». Définition faite par l’animateur dudit séminaire, par ailleurs formateur et expert en management, M. Joel Gbaguidi. En effet, il renseigne « les outils de management de soi sont entre autres : les épreuves, les erreurs, les échecs, des tares… », dit-il en substance.
Il ajoute, ces éléments doivent amener l’individu à se consolider et non s’affaiblir. Si vous regardez, poursuit-t-il, la « success story » de la plupart de ceux qui ont réussi dans la vie, vous verrez qu’il y a quelque chose qui les a marquée à l’envers ce qui fait qu’ils ne se sont pas sentis bien. En fait, c’est parce qu’ils ont su s’appuyer sur cela et essayer de renverser la « situation » de manière à être apprécié non seulement par eux, mais aussi par les autres, fait-t-il remarquer.
A l’en croire, ce qui est le plus marquant, c’est a priori le cas de Katoucha Niane. En écrivant son livre, elle démontre une succession d’épreuves comme « l’excision, le mariage forcé » qui auraient pu l’anéantir mais qui ont porté en elle la rébellion, l’envie de démentir l’impression négative qu’elle avait d’elle de même que les autres, explique-t-il. D’ailleurs, « cela a été une sorte de challenge et de défi à la vie qu’elle a su relever, s’appuyer sur ça pour remonter ».
Aussitôt devenue star, elle a senti le besoin d’écrire un livre en sortant toutes les parties négatives qui constituent un frein au développement de soi, soutient-t-il. C’est ainsi que notre interlocuteur a indiqué que quand on fait cela on se libère, Katoucha s’est libérée en écrivant son livre. Elle est retournée sur le lieu où elle a vécu les faits négatifs. Mais aussi, elle s’est libérée en choisissant d’installer en elle « un nouveau début d’estime », s’est réjoui l’expert non moins le manager.
Aujourd’hui qu’elle est partie, on retient d’elle ce qui est extraordinaire dans sa vie, comme l’a si bien témoigné Yves Saint grand couturier Français. Car disait-il, « elle était le premier mannequin noir à avoir défilé sur le podium Européen ». Raison pour laquelle, le conférencier a signalé : Ce n’est pas parce que les choses ont commencé difficilement dans la vie, qu’elles vont continuer ainsi.
Le séminaire était déroulé dans la ferveur où étudiants, journalistes et personnel de l’institut ont pris bonne note à la formation. M. Gbaguidi de demander à chacun de comprendre la logique et la démarche de « management de soi », qu’on le fait désormais consciemment : On actionne les choses, on comprend comment la mécanique fonctionne. En définitive, savoir atteindre le résultat qui est l’accomplissement de soi tout en utilisant les outils comme la « surmotivation ». C’est dire s’appuyer sur tout ce qui ne va pas, se révolter pour renverser les tendances négatives en tendances positives.
Peut-on s’inspirer de l’exemple de K. Niane ?
Cheikh Kaba DIAKHITE
Etudiant/journaliste, Reporter à Walf
,