Les militants et responsables de la section communale du PDS à Tambacounda se sont retrouvés en conclave le jeudi dernier, histoire de partager les dernières directives du parti en termes surtout de renouvellement des instances de base, et dans la perspective des élections locales de mars prochain. De l’avis du porte-parole de la fédération, « il faudrait renouveler les structures avant les échéances, cela pourrait faciliter les investitures ».
Oumar Samb d’expliquer le mode opératoire aux militants et responsables présents, pour dire que les choses devront commencer par la base qu’est le secteur et pour lequel il faut un maximum de 100 militants. Ce sont les secteurs qui constitueront la section et les sections la fédération. Pour le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat(APDA), il s’agira d’aller vite, en tout cas avant la venue du superviseur Ndiawar Touré « et se mettre en ordre de bataille quelle que soit l’issue de ces renouvellements ».
Les libéraux comptent ainsi se donner le maximum de chances de reconquête du conseil régional, des communes de Tambacounda, Bakel et Diawara ou encore de la dizaine de communautés rurales des départements de Tambacounda, Bakel et Goudiry qui leur ont filé sous le nez en 2002. Le temps joue pour l’heure en leur faveur, dans la mesure où personne ne sent l’opposition bouger, du moins depuis la tenue des mémorables assises départementales.
Les libéraux multiplient les initiatives, après donc Sinthiou Malème la semaine dernière où ils ont mis en place la commission départementale d’investiture, ils ont installé leurs quartiers dans la commune de Tambacounda où les coins et recoins sont visités pour monter des secteurs. Y parviendront-ils en se fondant dans le même moule et éviter le syndrome de 2002 qui les avait vu gagner les élections régionales et perdre la présidence du conseil régional ?
Rien n’est moins sûr d’autant plus que, aussi bien à Sinthiou Malème qu’à l’assemblée générale de ce jeudi, les partisans du député Djiby Cissé n’ont daigné se présenter. Ce qui atteste que la visite du chargé de la propagande et de la mobilisation du parti, destinée à taire les querelles de clochers, est loin de produire l’effet escompté.
L’heure est à la mobilisation et à l’unité
Le porte-parole de la fédération à qui l’on prête à tort ou à raison des intentions de briguer la municipalité de Tambacounda, rétorquera que l’heure est à la mobilisation et à l’unité, l’issue des renouvellements déterminera qui sera investi et qui sera tête de liste. De jeunes loups aux dents très longues poussent et certains comme Omar Galo Bâ de l’Ujtl semblent disqualifier les leaders actuels qui n’ont pu suffisamment mouiller le maillot pour sortir la région de Tambacounda de cette situation d’extrême pauvreté dans laquelle elle baigne depuis belle lurette, malgré ses énormes potentialités naturelles. « La région n’a pu jusqu’ici jouir de l’alternance et il nous faut, à l’instar des autres régions, bénéficier d’une promotion de nos cadres au niveau des différentes directions nationales et des départements ministériels ».
Omar G Bâ de poursuivre en posant très clairement sur la table « la problématique de l’emploi des jeunes, le financement de leurs projets et leur responsabilisation au sein des instances de décision du parti ». D’ailleurs les membres de l’Ujtl seront en conclave ce Samedi pour apprécier la situation politique locale et nationale. « Nous ne sanctionnerons pas certes si nos préoccupations ne sont pas prises en compte, mais nous pourrons nous abstenir tout de même »avertit Mr Bâ visiblement dépité par le mode de gestion du parti au plan local.
Mr Samb laissera entendre que la configuration de la commission départementale parle d’elle-même, » les jeunes occupent une place de choix dans tout ce que nous faisons ». Par rapport à la situation qui a prévalu à Kédougou, le porte parole de la fédération de Tambacounda le regrettera avant de se féliciter « de l’esprit d’ouverture et le sens du dépassement des populations et des jeunes de Kédougou ».
Boubacar Dembo TAMBA | SUD QUOTIDIEN