Le Parlement Européen soutient la "carte bleue" européenne inspirée de la "green card" américaine susceptible d'attirer les migrants hautement qualifiés vers les secteurs économiques de l’UE souffrant de pénurie de main d’œuvre. Il propose toutefois un cadre plus clair, des définitions plus précises et une flexibilité accrue aux Etats membres, les priant de ne pas "piller les cerveaux des pays tiers". Cette mesure ne devrait pas remettre en cause la priorité des ressortissants de l'UE sur le marché du travail.La carte bleue, proposée par la Commission européenne, doit permettre d’attirer vers l’Union les travailleurs des pays tiers hautement qualifiés, en ouvrant à ces travailleurs les portes des 27 Etats membres. Cette carte ne remplacera pas les systèmes existants au niveau national, mais constituera un canal supplémentaire d’attraction, qui plus est avec une procédure d'attribution commune. Les migrants hautement qualifiés préfèrent le plus souvent des destinations comme les Etats Unis, l’Australie ou le Canada à l’Union européenne, en raison de la fragmentation du marché du travail de celle-ci.
Les Africains demandent à l'UE d'ouvrir davantage ses frontières
Tout en se félicitant du dialogue engagé, les Africains n'en ont pas moins appelé l'Union européenne à une plus grande ouverture, mardi 25 novembre, lors de la conférence euro-africaine sur la migration et le développement. "Nous sommes passés de la pomme de discorde à la volonté de relever collectivement le défi" des phénomènes migratoires, insistait pour sa part à l'issue de cette rencontre, le ministre français de l'immigration, Brice Hortefeux, soulignant le chemin parcouru depuis la première rencontre de Rabat en juillet 2006.
Promotion des minorités - Phénomène Obama : La France peut-elle imiter lAmérique ?
Dire qu’il y a à peine quelques mois, Sarkozy déclarait à Dakar dans un de ses discours : "Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire (...). Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès (...) Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin".
Quel pied de nez vient de lui faire l’histoire de l’élection d’Obama ! Obama n’est pas totalement africain, même s’il a des origines africaines. Il est américain. Mais l’allusion du discours était plutôt faite par rapport à l’Homme africain, l’Homme noir pour être plus précis. L’Homme africain ou si on veut l’Homme noir, n’est pas très épanoui en France. Il est dans une position de citoyen de seconde zone. Avec Sarkozy, quelques femmes issues de l’immigration ont intégré le gouvernement. Mais on est loin de la représentativité des noirs en France.
Trois françaises issues de l’immigration sont rentrées dans le gouvernement Sarkozy, mais après ?
Obama, le Monde et l'Afrique
Contribution de Khadim Sylla
Les oracles d’Afrique l’avaient prédit, Martin Luther King l’avait rêvé, Otis Redding l’avait chanté, le monde l’espérait, Obama l’a réalisé. Le changement s’est produit. Le 44ième président de l’Etat le plus puissant du monde est bel et bien un Noir, un descendant d’Afrique dont les racines remontent aux confins de la vallée de l’Omo, berceau de l’humanité. Investi par le parti démocrate après une rude compétition interne, Barack Obama réussit à déjouer tous les stratagèmes de son rival républicain par sa posture consensuelle, sa vision unificatrice et sa stratégie de campagne millimétrée qui tient d’une véritable alchimie, portée par un charisme exceptionnel.
Cette victoire acquise de main de maître, à la faveur de circonstances exceptionnelles, marque un tournant historique dans la reconnaissance de l’identité noire et laisse entrevoir des possibilités d’évolutions majeures aussi bien dans la politique intérieure américaine que dans la gestion des affaires du monde et de l’Afrique en particulier.
Des centaines de sénégalais 'réfugiés' à Kidal demandent au président d'aider à leur rapatriement
Les récentes etudes ont montré que les routes de transit d'Algerie, de la Lybie sont plus meurtrieres que les bateaux vers l'Europe.
« Émigrer vers l’Europe, n’est-ce pas une prétention vaine ? Quel est le prix à payer pour tous ceux qui, malgré des barrières quasi infranchissables entre les deux zones du monde (Nord/Sud) osent braver le franchissement de tous les remparts ? Quelles sont les raisons fondamentales qui jettent tant d’individus, citoyens des pays du Sud ou de l’Est sur les routes de l’émigration ?, s’interrogeait Pierre Bamony, Doctorat d’Anthropologie Sociale et d’Ethnologie (Université Blaise Pascal - Clermont II - 2001). Mais vu ce qui se passe aujourd’hui à Kidal qui est devenu le purgatoire pour les rescapés des routes de l’eldorado imaginaire, on se rend évidemment compte de l’évidence de ses interrogations. En effet, des centaines de Sénégalais pris dans l’étau de l’émigration clandestine et ayant échappé aux prisons algériennes crient de toutes leurs pour que le président Abdoulaye Wade leur vienne en aide, non pas en affrétant des avions pour les ramener au bercail, mais simplement, en mettant à leur disposition, deux à trois camions pour les ramener au pays de la Teranga.
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