Les travailleurs migrants originaires des pays en développement ont rapatrié dans leurs terroirs au cours de l’année 2007 plus de 240 milliards de dollars, a révélé jeudi à Dakar, un représentant du Bureau régional de l’Organisation mondiale des migrations (OIM).
"En 2007, les travailleurs migrants originaires de pays en développement ont rapatrié par les voies officielles plus de 240 milliards de dollars’", a notamment indiqué Geertrui Lanneau qui parlait au nom du représentant régional de l’OIM lors de l’ouverture d’un séminaire de sensibilisation sur la main d’œuvre migrante.
Co-organisé par la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) et la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), le séminaire qui dure deux jours vise à renforcer les capacités des centrales syndicales en matière de défense des travailleurs migrants.
Un millier de jeunes disent non à lémigration clandestine
Jeunes mauritaniens de Sélibaby, maliens de Kayes, sénégalais de Tambacounda, guinéens de Boké, bissao guinéens de Gabou ont retrouvé, ce 23 décembre en Gambie, leurs camarades du pays de Yaya Jammeh pour une bonne semaine d’olympiades dans le cadre de la Safra (semaine de l’amitié et de la fraternité). Cette 21e édition de ces festivités avait pour thème : « l’émigration clandestine dans le contexte de la sous-région ».
Des experts venus des six villes membres de l’organisation vont plancher, ce 26 décembre sur : « l’émigration clandestine dans le contexte de la sous-région ». Les recommandations seront déposées sur les tables des chefs d’États des pays concernés. Seulement, la première journée a été marquée par de nombreux couacs notés dans l’organisation et qui font que des jeunes Tambacoundois ont donné de la voix pour fustiger la méthode. La ville de Bassé s’est avérée trop petite pour abriter les festivités de la 21e édition de la Safra (semaine e l’amitié et de la fraternité). Plus d’un millier de jeunes venus des six villes membres que sont Sélibaby, Kayes, Tambacounda, Boké, Gabou et Bassé se sont retrouvés pour une semaine, en vue des compétitions sportives et culturelles, avec comme activité phare cette année, la tenue d’un symposium sur « l’émigration clandestine dans le contexte de la sous-région ».
Pays en développement : La manne des transferts familiaux
Dans 36 pays, les transferts de fonds familiaux représentent la principale source de devises.
Les transferts de fonds vers les pays pauvres en provenance des migrants vivant en France représentent une somme équivalente à l’aide publique au développement (APD) française. Pour encourager l’investissement productif de ces fonds dans le tissu économique des régions déshéritées, le gouvernement promeut les « comptes épargne codéveloppement ». Et, pour lutter contre les prélèvements abusifs opérés par certaines banques lors de ces transferts, il s’apprête à mettre à la disposition des migrants un site internet de comparaison des tarifs. Les travailleurs migrants ont transféré 300 milliards de dollars vers leurs pays d’origine en 2006, soit trois fois plus que le montant de l’aide publique au développement (APD) accordée par les pays riches, d’après une étude du Fonds international de développement agricole (Fida) des Nations Unies, parue en octobre.
Aperçu sur le mythe de l'ailleurs en milieu soninké
Dans cette réflexion, notre ambition n'est nullement de faire une étude exhaustive du mythe de l'ailleurs chez les Soninké. Ce sujet, il est vrai, peut faire l'objet d'une étude scientifique approfondie. Notre objectif, de fait, est de donner, d'une manière très concise, une idée, un aperçu sur la manière dont la communauté soninké de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali conçoit la migration. Cette migration, comme nous allons le voir brièvement, est toujours accompagnée d'une sorte d'idéalisation du pays d'immigration qui fait que pour tout jeune homme soninké le voyage en Occident, en France ou en Espagne particulièrement, est synonyme de la réussite totale. Cette réflexion n'étant pas exhaustive, nous "conseillons" aux lecteurs qui veulent approfondir ce sujet la lecture de : Les Diasporas des travailleurs soninké (1848 – 1960) de François MANCHUELLE et Les Soninké en France de Mohammad TIMERA. Avant de présenter sommairement ce mythe de l'ailleurs chez les Soninké, un bref rappel historique des mouvements migratoires des Africains vers la métropole s'impose afin de mieux saisir le contexte dans lequel ce mythe a vu le jour.
Sénégal: Nouvelles statistiques des migrations
Le Sénégal enquête pour une meilleure appréhension des migrations Afrique-Europe.
A Paris, depuis quelques semaines, des enquêteurs parcourent les foyers de travailleurs migrants à la recherche de membres de la diaspora sénégalaise. Ces hommes et ces femmes mobilisés par les chercheurs sénégalais et français vont à la rencontre des associations et interrogent les expatriés en vu d'établir des données statistiques fiables qui reflèteraient une image plus juste des migrations sénégalaises. C'est le programme de recherche MAFE-Sénégal (Migrations Afrique-Europe).
La question de la gestion des flux migratoires préoccupe depuis quelques temps les institutions et les nations, dans leur diversité. La conjoncture économique internationale, aujourd'hui dégradée par la hausse constante des prix du pétrole (proche des 100 dollars le baril contre 25 il y a cinq ans), elle-même corollaire de la situation de crise géopolitique des pays producteurs, pousse la plupart des états européens, en difficulté économique aggravée, à se radicaliser dans la lutte contre les migrations clandestines et dans le contrôle des migrations régulières.